La garantie documentaire et la garantie à première demande
Dans le premier cas, la banque s'engage à payer le montant de la garantie sur présentation de documents qui attestent le non-respect des délais accordés ou des obligations du vendeur : qualité, quantité, performance, origine des matériaux, législation locale. La responsabilité du vendeur n'est pas présumée ou retenue ; néanmoins, la demande de mise en jeu est justifiée par la constatation d'un fait. Cependant, la responsabilité du vendeur n'est pas retenue a "font-size:11pt;">priori. Il appartient à une cour d'arbitrage ou à une juridiction compétente de statuer sur la responsabilité de ce retard (un cas de force majeure peut être retenu).
Ces documents peuvent émaner du bénéficiaire ou d'un tiers (organismes de conseil, laboratoires, huissiers...). La présentation des documents ne sert qu'à la mise en jeu de la garantie et peut aboutir à l'obligation de payer pour la banque. Les obligations du banquier et de l'exportateur restent distinctes.
Lorsque l'acheteur est en position de force, il peut exiger une garantie à première demande, condition de la poursuite des relations commerciales. Dans ce cas, il suffit que le bénéficiaire en demande l'exécution par écrit pour que le montant de la garantie soit versé.
Ce type de garantie présente de nombreux inconvénients et risques pour l'exportateur et la banque garante :
La banque garante s'oblige à payer sans avoir à examiner le bien fondé de la demande du bénéficiaire et même si l'exportateur le lui interdit.
Par ailleurs, la banque garante aura demandé à son client (l'exportateur donneur d'ordre) une lettre par laquelle ce dernier autorise, sans condition, à débiter son compte en cas de mise en jeu.
L'exportateur a peu de moyens d'intervenir (recours en référé) pour empêcher le versement du montant de la garantie par la banque qui est tenue vis-à-vis du bénéficiaire par une garantie à première demande.
Enfin, la banque court le risque d'insolvabilité de son client (l'exportateur). En effet, sa situation financière a pu se dégrader entre le moment où la garantie a été accordée et le moment où elle est mise en jeu.
En définitive, l'acheteur étranger détient une créance mobilisable à tout moment sur la banque garante.
Garantie directe ou indirecte
On dit qu'une garantie est directe si elle est émise par la banque de l'exportateur et adressée au bénéficiaire.
Parfois, la réglementation du pays de l'acheteur exige que l'émission de l'acte de garantie soit fait par un organisme local, d'où la nécessité pour le banquier de recourir à son correspondant à l'étranger. La banque de l'exportateur va demander à son correspondant la délivrance de l'acte pour son compte et sous sa responsabilité.
La banque française contre-garante aura pour obligation de payer dès l'instant où la banque locale aura versé le montant de la garantie.
Il est à noter qu'en raison de l'instabilité politique (risque de guerre, de non-transfert de fonds, de suspension des échanges économiques et commerciaux...), les garanties indirectes sont de plus en plus fréquentes, au grand dam des exportateurs qui doivent payer des commissions plus importantes.
Ce mécanisme défavorise les exportateurs en les soumettant au droit local qui agit rarement en leur faveur.
Face à l'ensemble des garanties et des risques de mise en jeu, l'entreprise a la possibilité d'être garantie par la Coface.
Afin de faciliter l'accès des petites et moyennes entreprises aux marchés à l'exportation, les pouvoirs publics ont créé un fonds de garantie « caution-export», destiné à contre-garantir partiellement les cautions délivrées par les banques au profit des PME. Ce fonds est géré par la Sofaris (Société française pour l'assurance du capital-risque des PME).