La troisième:partie <Big Brother:nouvelles possibilités techniques>

consacre un long développement au système Echelon d'écoute des communications organisé par les Etats Unis et quelques pays anglo-saxons dont le Royaume Uni. (pages 113-157). On s'appuie notamment sur un rapport publié en 1998 par le Parlement européen 

On s'attache ensuite (157-197) aux techniques de cryptographie, à la steganographie (écritures invisibles), aux craqueurs de codes, aux risques d Internet, aux photos-satellites

En quatrième partie,<Acteurs et victimes> l'auteur passe en revue les services secrets de divers pays.

L'auteur décrit en 20 pages le système français où il apprécie l'engagement de l'Etat: il en voit le symbôle dans la création d'une Ecole de guerre économique.

Onze pages pour la renaissance - ou la persistance- du renseignement russe, à la limite parfois de l'initiative mafieuse.

Avec plus de 40 pages qui s'ajoutent aux développements consacrés au réseau Echelon, les institutions et pratiques de l'espionnage américain occupent évidemment une place importante.

On consultera notamment une liste détaillée de 163 firmes américaines liées à la National Security Agency

le renseignement japonais pages 271-275) puis le Mossad "Oeil de David".

Le M16 au service de sa Majesté britannique est traité dans la deuxième partie. (p.70) 

Enfin le Bundes Nachrichten Dienst et  le Bureau fédéral de la Sécurité de l'information. Les anciens de la STASI ont été recrutés par la CIA.

L'auteur consacre 17 pages à la piraterie-produit au détriment des entreprises allemandes et conclut en 7 pages sur les méthodes de sécurité.

La cinquième partie:<Racines historiques> esquisse l'évolution des objets de l'espionnage économique depuis la guerre du feu, la roue, la charrue, le métier à tisser, le feu grégeois, le papier, la poudre, la porcelaine et même les tulipes. La Révolution industrielle suscita une époque de concurrence acharnée autour de la machine à vapeur, la sidérurgie, le caoutchouc, la télégraphie etc..

La première loi sur la protection industrielle fut  française et révolutionnaire 1791) mais elle protégeait aussi bien l 'importateur de technologie "empruntée" que l'inventeur national.

Parmi les grands "espions"; la Hanse, les Fugger, les Krupp, Pierre le Grand, Frédéric le Grand etc...Shakespeare et Goethe, eux-mêmes ont beaucoup emprunté. Sans oublier cette aimable princesse chinoise qui emmêla dans sa chevelure des centaines de vers à soie destinés à son royal fiancé indien. 

Commentaire: 

L'ouvrage souffre un peu de la confusion caractéristique des enquêtes de journalistes ou peut-être des inévitables obscurités de la matière étudiée..

Pour suivre un thème (sécurité? écoutes?technologie?...) ou un acteur (les Russes ou les Français...), il faut souvent combiner des extraits  des diverses parties de l'ouvrage. Comme tout document riche en sources, allusions et informations anecdotiques, il mériterait d'être scannerisé et reclassé à partir d'un copieux index (sujets, acteurs, techniques) . On peut ainsi constituer un corpus assez riche pour l'enseignement dans les écoles d'espionnage et de sécurité.

Tel qu'il est cependant le livre est une bonne introduction à quelques techniques, aux grandes affaires récentes de l'espionnage économique (pas seulement en Allemagne) , et même aux affaires tout court, notamment aux échecs de grandes fusions où les managers ne peuvent pas toujours invoquer l'intervention maligne des espions étrangers.

L'auteur fournit notamment:

x un index des personnes, institutions et techniques de l'espionnage économique;

×une abondante bibliographie d' environ 200 ouvrages, revues et autres sources documentaires;

× une liste de sites internet dont sa propre adresse http://www.ulfkotte.de qui actualise l'information sur le monde de l'espionnage.

En français, on trouvera aussi des pages d'introduction aux sources de l'intelligence économique à partir de http://www.geoscopies.net/geoscopie/acteurs/a530int.php

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