Vendredi 5 novembre, au Quai Branly, avait lieu la remise du prix de la très humanitaire Fondation Chirac, par l’ancien Président en personne. Mais à part les fidèles chiraquiens, peu de stars étaient présentes.
En 2008, Jamel Debbouze et Mélissa Theuriau étaient les têtes d’affiche, côté VIP, lors de la remise du prix de la fondation Chirac. L’année passée, c’était le président Nicolas Sarkozy, qui ne cessait de tutoyer son prédécesseur à la tribune.
Pour cette troisième édition du prix de la prévention des conflits, remis à l’italien Mario Giro, la célébrité se fait plus rare. Seuls les fidèles parmi les fidèles s’exhibent dans l’amphithéâtre Lévi-Strauss du musée du quai Branly.
Bien sûr, le clan Chirac est réuni au grand complet. Comme du temps de l’Elysée, Claude Chirac, un peu en retrait sur les bas-côtés, surveille son père chéri, quand elle ne pianote pas sur son blackberry. Tout de blanc vêtue et le brushing impeccable, Bernadette Chirac est assise au deuxième rang, à côté de Jean-Pierre Raffarin, qui insiste sur sa fidélité inébranlable. « Je le vois souvent », confie l’ancien Premier ministre à la sortie. François Pinault, Frédéric Salat-Baroux ne sont pas loin non plus. Dans les travées, on aperçoit aussi Claudie Haigneré, l’ancienne ministre de la recherche de Jacques Chirac, Jean Tibéri, la députée villepiniste Marie-Anne Montchamp et plus surprenant l’écolo-télégénique Yann-Arthus Bertrand. Durant son discours ode à la paix et à l’aide au développement, Jacques Chirac rend hommage à Nicolas Sarkozy, qui a appelé à des financements innovants pour l’accès à l’eau, l’éducation…
Pas un mot, en revanche, n’est prononcé sur Liu Xiaobo prix Nobel de la paix, toujours emprisonné, alors que le président Chinois est en visite à Paris. Et que Chirac l’a rencontré au Georges V vendredi matin. La députée Marie-Anne Montchamp de minimiser ce silence : « Cette cérémonie était la démonstration de l’humilité, de l’humanité et de la courtoisie. Le coup d’éclat aurait été une faute de goût. » Jean-Pierre Raffarin vole aussi au secours de son ami avec malice : « la fondation pourrait un jour lui décerner un prix. Deux prix pour une même personne, pourquoi pas. » Il oublie que, pour la fondation Chirac, Liu Xiaobo est sûrement trop has been.
Photos : © Pascal Cotelle
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