Laurence Parisot va donc être réélue à la présidence du Medef pour un deuxième mandat. Il y a quelques semaines, cette libérale de choc s’inquiétait encore car tout le monde lui voulait du mal : les grosses fédérations patronales comme l’UIMM ou l’Ania (agro-alimentaire), les rivaux potentiels (Geoffroy Roux de Bézieux, Thibault Lanxade, Sophie de Menthon), sans oublier les collaborateurs qui ont fini par claquer la porte.
La brave Laurence, conseillée par la papesse de la com Anne Méaux, est aujourd’hui en route pour une réélection qui s’annonce tout sauf triomphale. Elle va gagner, mais les grands patrons pensent qu’elle n’est pas au niveau. Certains la trouvent même caricaturale dans sa défense de la politique de Super Sarko. Des attaques machistes, sans aucun doute.
Selon quelques dirigeants des cercles patronaux, le Medef a perdu toute personnalité depuis Parisot et il ne sait pas quel discours adopter, voulant plaire surtout aux petites et moyennes entreprises, alors que son financement provient des multinationales.
Le plan B est donc déjà en préparation : des patrons pensent que les grandes entreprises doivent avoir leur propre organisation qui regrouperait diverses structures comme l’Afep (Association française des entreprises privées, présidée par Maurice Lévy), le Cercle de l’industrie, etc. Le tout soutenu par de grosses fédérations comme l’UIMM, où la brave Laurence ne compte que des amis depuis qu’elle a voulu kärchériser ces messieurs, au prétexte que des enveloppes circulaient.
Quid du Medef ? Les plus charitables pensent qu’il devrait se rapprocher de la CGPME, qui défend, elle aussi, les PME. Si ce plan est exécuté comme prévu, Parisot risque de se retrouver à la tête d’une coquille vide. C’est pas de chance.
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