L’Oréal n’est jamais chocolat
jeudi 11 novembre 2010
Les fâcheries des Bettencourt avec le fisc français ne datent pas de l’affaire Woerth. Leur amour pour la Suisse non plus. Les filiales helvétiques de la boîte de cosmétiques, comme en attestent des documents retrouvés par Bakchich, ont longtemps été séparées des comptes du géant de la beauté. Lors de la création des filiales, en pleine guerre mondiale, les noms des patrons du groupe, André Bettencourt et Eugène Schueller, n’apparaissent pas dans les statuts. Pour faire encore plus finaud, à partir de 1953, L’Oréal Suisse change même de nom pour devenir Lorsa. Et crée un autre faux nez : Fagel. Et pendant cinquante ans, le fisc français de se retrouver chocolat.