Ils en étaient fiers, pourtant, les gens de L’Oréal ! Pensez donc : en développant la licence Airness – marque spécialisée dans les vêtements de sport -, la très chic L’Oréal allait enfin pouvoir draguer les jeunes. Mais voilà : les déos Airness ressemblent trop à la gamme Axe. Ils doivent être retirés du marché.
Venant d’un spécialiste du maquillage, la chose ne devrait pas étonner. Mais tout de même. Grimer ses produits pour qu’ils ressemblent à la concurrence, ça la fout un peu mal. L’Oréal, via LaScad, l’une de ses filiales, voulait frapper un grand coup sur le marché des déodorants masculins –un beau marché, qui représente 185 millions d’euros par an. Sauf que pour éviter tout risque d’échec, le groupe s’est très fortement inspiré des gammes de produits développées par les petits copains. Unilever y a vu en effet un joli copié-collé de ses déos Axe. D’où assignation en référé devant le tribunal de commerce de Paris. D’où jugement et condamnation : les produis Airness, qui devaient débouler dans tous les rayons des grandes surfaces en avril, doivent être retirés du marché avant le 22 mai, sous peine d’une « astreinte de 3000 € par jour de retard, par produit, et par infraction constatée ». Le coup est rude pour L’Oréal qui, dans l’urgence, doit revoir sa copie, et modifier l’aspect visuel de ses déodorants.