L’UFC-Que Choisir s’est a nouveau penché sur le prix de l’eau payé par les 4 millions d’habitants vivant dans les communes affiliés au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif). Les 144 maires des communes concernées viennent de recevoir par courrier la nouvelle enquête de l’association. Du genre coup de massue !
L’association avait déjà publié deux études ces dernières années sur le prix de l’eau en France. Des études qui avaient été contestées par le syndicat intercommunal. Cette fois-ci, l’enquête a été établie sur la base des données financières directement fournies par André Santini lui-même, lors d’une rencontre qui s’est tenue le 2 février dernier. Résultat des courses : l’UFC-Que Choisir estime qu’au minimum 90 millions d’euros de recettes seraient injustifiées. Pas mal, pour des ventes qui s’élevaient à 400 millions en 2006 ! L’association demande que ce trop perçu soit restitués aux usagers.
A la lecture du rapport, l’un des vice-présidents du Sedif pique une crise : « Y-a de quoi gratter, c’est clair, sur les travaux d’entretien, sur la perception des taxes, etc. Mais, une somme de cette ampleur n’a pas pu nous échapper ! Sauf à considérer que les élus, la chambre régionale de la Cours des Comptes et l’organisme qui certifie nos comptes sont aveugles ! »
L’étude va être rendue publique prochainement. Le débat promet d’être vif.