Chantre de la modernisation de l’économie, Laurence Parisot ne voit rien de choquant à ce qu’ Henri Proglio cumule deux présidences – celle non exécutive de Veolia et celle d’EDF ainsi que deux salaires.
Interrogée mardi 19, lors de sa conférence de presse mensuelle sur ce que lui inspiraient les 450 000 euros que le Niçois va toucher cette année de la part de Veolia, la patronne du Medef a sans doute voulu trop bien faire.
En clair, cet argent de poche qui s’ajoute aux 1,6 million d’euros de salaire perçu d’EDF ne fait que récompenser « son engagement de longue durée exceptionnel envers Veolia et sa connaissance de la maison » comme il permet de « comprendre pourquoi Henri Proglio ne peut pas quitter soudainement Veolia » a-t-elle expliqué.
Et Parisot dans la foulée de souligner maladroitement avec une trouvaille conceptuelle originale que Proglio « est devenu le président hyperexécutif (sic) d’EDF ».
On comprend donc de l’argumentaire de Parisot qu’il n’a plus le temps de beaucoup s’occuper de Veolia et que ses émoluements ressemblent presque à un salaire fictif.