Dans l’excellent papier de Marianne du 18 août sur les fausses déclarations au fisc de Liliane Bettencourt, le journaliste Laurent Neumann fait une légère erreur lorsqu’il écrit : "La sous-évaluation rocambolesque des « meubles meublants » de ces différentes propriétés : 30.000 euros de meubles seulement à L’Arcouest, 24.000 euros pour l’hôtel particulier de Neuilly. Cette dernière demeure étant déclarée à 8,7 millions d’euros, les meubles devraient représenter environ 5% de cette somme, soit 400.000 euros."
En théorie seulement, car à l’instar des "Nymphéas" de Monet qui décorent l’entrée de l’hôtel particulier de Neuilly ainsi que les nombreuses œuvres de maitre installées dans toute la maison, les meubles de collection sont exonérés de l’ISF. Or, tous les meubles des appartements de Mme Bettencourt sont des œuvres d’art. Ainsi Neuilly est entièrement meublé années 30, et certaines pièces sont signées du grand décorateur de l’époque Jacques Emile Ruhlmann.
Les 28 000 euros représentent donc le prix du frigo, de la gazinière et de la machine à laver de Mme Bettencourt…
Moralité : pour payer moins d’impôt , il est préférable de posséder 500 millions d’euros d’objet d’art, plutôt qu’un appartement à 1 million d’euros.