La direction générale de la police nationale n’est pas très friande des nouveaux réseaux sociaux tels Facebook ou Twitter. En témoigne cette note interne adressée à ses ouailles et sur laquelle Bakchich a mis la main.
« Ces nouveaux modes de communication (…) présentent de grandes facilités d’utilisation mais recèlent aussi des dangers.(…) De nombreux policiers et personnels administratifs ou contractuels du ministère de l’Intérieur sont inscrits sur ces sites communautaires. Si certains de ses utilisateurs veillent à la nature des informations qu’ils diffusent et au choix des personnes qui ont accès à leur profil, force est de constater que d’autres y détaillent des aspects de leur vie personnelle (composition et photos de famille, domiciliation, centres d’intérêt, établissements fréquentés…) ou professionnelle (appartenance à la police nationale, domiciliation professionnelle, nature des activités exercées…). »
C’est là où ça se corse pour nos hommes en bleu, sûreté nationale oblige : « Ces renseignements sont susceptibles d’exposer les intéressés à d’éventuelles actions de malveillance (menaces, chantages, représailles) du fait de leur profession. Elles peuvent aussi porter atteinte à l’image et à la réputation de leur auteur, et par extension à l’ensemble de la police nationale. » Bigre !
Et la maison poulaga de se faire on ne peut plus explicite question menaces : « Rappelons que ces manquements aux règles de déontologie, voire aux obligations de secret professionnel, sont passibles de poursuites pénales et disciplinaires. Ces obligations (…) s’imposent tout particulièrement aux fonctionnaires ayant accès (…) à des données classifiées, et qui bénéficient dans ce cadre d’une habilitation au secret défense. Par leur présence sur les réseaux sociaux, ils s’exposent à des tentatives d’approche par des services de renseignements étrangers, ou des sociétés de renseignements privées agissant pour leur compte, opérations fréquemment menées à partir d’éléments recueillis sur Internet. »
La direction de la police en remet donc une couche sur les risques courus par ses agents s’il leur prenait de vouloir être à la page : « Enfin, les vulnérabilités engendrées par la diffusion publique sur les réseaux sociaux d’informations personnelles et professionnelles constituent un élément d’appréciation susceptible de justifier un refus d’habilitation. » Être moderne ou ne pas être (dans la police), telle est la question…