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CHAPITRE ler Dispositions générales
Article 1er
Terminologie |
Article 2
Domaine d'application |
Article 3
Règles générales |
CHAPITRE II Personnel
Article 4
Boutefeux |
Article 5
Dossier de prescriptions |
CHAPITRE III Produits explosifs et matériels associés.
Article 6.
Produits explosifs autorisés. |
Article 7.
Certification des matériels associés. |
Article 8
Conditionnement des produits explosifs |
Article 9
Produits explosifs détériorés, suspects ou périmés |
CHAPITRE IV Transport des produits explosifs
Article 10
Modes de transport |
Article 11
Règles générales de transport |
Article 12
Surveillance |
Article 13
Transport par un véhicule sur chemin de roulement ferré |
CHAPITRE V Mise en oeuvre des produits explosifs
Article 19
Constitution des charges |
Article 20
Chargement |
Article 2 1
Bourrage |
Article 22
Précautions avant le tir |
Article 23
Tir |
Article 24
Délai d'attente après le tir |
Article 25
Interventions après le tir |
Article 26
Ratés |
Article 27
Fonds de trous et culots |
Article 28 Comptes rendus d'anomalies consécutives aux tirs |
CHAPITRE VI Tir électrique
Article 29
Détonateurs électriques |
Article 30
Ligne de tir |
Article 31
Circuit électrique de tir |
Article 32
Vérificateurs de circuits électriques de tir |
Article 33
Vérification et raccordement du circuit électrique de tir |
Article 34
Engins électriques de mise à feu |
Article 35
Risque lié à la foudre |
Article 36
Risques électrique et électromagnétique |
CHAPITRE VII Tir au cordeau détonant ou à l'aide d'un tube de transmission de la détonation
Article 37
Mise en oeuvre |
CHAPITRE VIII Contrôle
Article 38
Permis de tir |
Article 39
Plans de tir, comptes rendus d'incidents de tir |
Article 40
Contrôle des produits et matériels soumis à l'agrément ou à la certification |
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Chapitre Ier.- Dispositions générales.
Terminologie Charge superficielle : son tir est communément
appelé tir à Anglaise.
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Terminologie Au sens de la présente partie, il faut entendre
par :
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Domaine d'application 1. Les travaux de prospection sismique en surface à l'aide du tir de charges explosives sont des travaux à ciel ouvert. |
Domaine d'application 1. Les dispositions des sections 1 et
2
sont
applicables aux installations de surface, aux dépendances légales
et aux travaux à ciel ouvert.
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Règles générales 1. Parmi les causes de détérioration visées au paragraphe 1, deuxième tiret, il y a lieu de citer, outre les risques de chocs dus aux activités de l'exploitation : les risques d'éboulements et de chutes de blocs, les projections des tirs, la présence d'humidité, des températures excessi-vement élevées ou basses. Les précautions à prendre dépendent des caractéristiques de l'explosif. Le fournisseur est à même d'en informer l'utilisateur. |
Règles générales 1. Les produits explosifs doivent être tenus :
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Boutefeux 2. Dans le cas d'une entreprise extérieure, le
permis de tir est délivré à la diligence du chef de
l'entreprise qui en informe l'exploitant.
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Boutefeux 1. La mise en oeuvre des produits explosifs est effectuée
par une personne à laquelle l'exploitant a conféré
la qualité de boutefeu dans les conditions prévues au paragraphe
2.
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Dossier de prescriptions Un dossier de prescriptions doit rassembler les documents
utilisés pour communiquer au personnel intéressé,
de façon pratique et opérationnelle, les instructions qui
le concernent, et notamment :
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Produits explosifs autorisés. 1. Dans les industries extractives, l'utilisation de la
poudre noire à l'état pulvérulent, même
sous forme de cartouches, est interdite.
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Certification des matériels associés. La présente partie impose que certains matériels
associés à la mise en oeuvre des produits explosifs soient
d'un type certifié.
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Conditionnement des produits explosifs 1. Sauf pour l'amorçage ou lorsque la décision
d'agrément le prévoit, le conditionnement des produits explosifs
ne doit pas être modifié.
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Produits explosifs détériorés, suspects ou périmés Les produits explosifs ramassés après un tir ou dont l'emballage semble douteux, notamment dans le cas des dynamites qui exsudent, sont à considérer comme suspects. |
Produits explosifs détériorés, suspects ou périmés Les produits explosifs détériorés, suspects ou dont la date limite d'emploi est dépassée ne doivent pas être utilisés. Ils doivent être, soit remis au fournisseur, soit détruits conformément aux indications du fournisseur. |
Modes de transport Le transport à bras ou à dos d'homme ne
peut concerner que des quantités de produits explosifs limitées
à quelques kilogrammes d'explo-sifs proprement dits et une centaine
de détonateurs.
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Modes de transport Les produits explosifs peuvent être transportés
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Règles générales de transport 1. Toutes dispositions doivent être prises pour
que, pendant leur transport, les produits explosifs ne risquent pas de
se déplacer sur leur support ni d'être soumis à des
chocs ou à des frottements.
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Surveillance Chaque fois que cela est possible, le transport est à effectuer sous la surveillance effective et permanente d'un unique responsable jusqu'au dépôt ou l'entrepôt ou jusqu'aux chantiers où les explosifs sont pris en charge par les boutefeux. Le règlement n'exclut cependant pas un transfert de la responsabilité de la surveillance d'un agent à un autre au cours du transport, par exemple dans le cas de la réception au fond des produits explosifs descendus par un puits. La procédure de prise en charge assurant la continuité de la surveillance des produits transportés est précisée au dossier de prescriptions. |
Surveillance Le transport des produits explosifs doit être organisé par l'exploitant de telle sorte qu'à tout moment, jusqu'à leur destination, ils soient placés sous la surveillance d'une personne nommément désignée. |
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Transport par un véhicule sur chemin de roulement ferré 1. Dans un même convoi, le véhicule transportant
des détonateurs doit être séparé de celui qui
transporte des explosifs par au moins un véhicule vide ou ne contenant
que des matières ou des matériaux inertes à l'égard
d'une explosion ou d'un incendie. Les véhicules transportant des
produits explosifs ne doivent être placés ni en tête
ni en queue de convoi.
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Règles de mise en oeuvre 1. Les conditions d'amorçage portent sur la nature
et la position de l'amorçage ainsi que sur la séquence des
retards utilisés de la charge de chaque trou de mine.
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Règles de mise en oeuvre 1. Les produits explosifs doivent être mis en oeuvre
suivant un plan de tir définissant, pour chaque catégorie
de chantier :
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Conservation et comptabilité des produits explosifs 1. L'autorisation d'exploiter un dépôt est celle qui est délivrée dans le cadre des textes spécifiques relatifs à la conservation des produits explosifs. |
Conservation et comptabilité des produits explosifs 1. Les produits explosifs non utilisés doivent
être réintégrés sans tarder dans un dépôt
autorisé à cet effet ou, pour les travaux souterrains, dans
un entrepôt, sauf en cas d'application du deuxième alinéa
de l'article 64.
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Réalisation des trous de mines 1. Un trou de mine doit être foré de telle
sorte qu'il ne puisse rencontrer un autre trou ou un fond de trou.
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Préparation du chargement Dans certains cas, comme par exemple pour les travaux
à ciel ouvert et notamment ceux de prospection géophysique
par sismique, les conditions de tir peuvent conduire à prévoir
une surveillance ou un autre moyen permettant de se garantir de toute intervention
volontaire ou fortuite de personnes non habilitées.
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Préparation du chargement Les matériels non indispensables au chargement
des trous de mines doivent être évacués de la zone
de mise en oeuvre des explosifs. Dans cette zone ne doivent se trouver
que les personnes concernées par les opérations aboutissant
au tir.
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Charge-amorce 1. Le corps du détonateur est protégé
des chocs par la cartouche d'explosif ou le bousteur dans lesquels il est
introduit en totalité. Les fils des détonateurs électriques
ou les tubes de transmission de la détonation sont conçus
pour résister à l'abrasion mais il peut être utile
de protéger les noeuds d'artificier de la charge-amorce qui peuvent
constituer un point proéminent exposé à ce risque.
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Charge-amorce 1. La conception et la préparation des charges-amorces
doivent être telles que les détonateurs soient protégés
des chocs, qu'ils ne puissent pas se désolidariser de ladite charge
et que les fils ou tubes de transmission de la détonation ne soient
pas détériorés.
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Constitution des charges 1. La garantie de compatibilité physico-chimique d'explosifs différents est à rechercher auprès des fabricants. |
Constitution des charges 1. Si la charge comprend des explosifs différents,
leur compatibilité physico-chimique doit être reconnue.
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Chargement 2. Le motif de sécurité qui peut être invoqué pour retarder la mise à feu est inhérent à une situation imprévisible, généralement exceptionnelle, alors que l'autorisation du préfet est nécessaire lorsque le retard de la mise à feu est lié à la méthode d'exploitation mise en oeuvre. Cela couvre par exemple la pratique du préchargement pour le foudroyage de piliers. |
Chargement 1. Avant le chargement, le boutefeu doit s'assurer que
la section du trou de mine est suffisante sur toute sa longueur pour permettre
l'introduction de la charge sans risque de détérioration.
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Bourrage 1. En dehors des cas cités, le bourrage peut être
utile, soit pour des raisons d'efficacité, soit pour des raisons
de sécurité, par exemple pour éviter des projections.
Il appartient à l'exploitant d'en tenir compte dans la définition
des plans de tir.
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Bourrage 1. Le bourrage est obligatoire :
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Précautions avant le tir 1. L'accès aux trous de mines dont le chargement
est terminé doit être interdit à toute personne autre
que le boutefeu, ses aides et le personnel de surveillance.
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Tir 1. Tous les trous de mine chargés, d'un même
front, doivent être mis à feu en une seule volée, sauf
en cas de raté pour isoler un ou plusieurs coups de mines en vue
de leur traitement Le préfet peut autoriser sur un même front
d'abattage les mises à feu successives de volées distinctes
si aucune réaction ou altération des explosifs en place n'est
à craindre.
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Délai d'attente après le tir Le délai de trois minutes vise à pallier le risque d'explosion différée. Ces trois minutes peuvent être insuffisantes pour autoriser le retour au chantier compte tenu du temps nécessaire à l'évacuation des substances dangereuses résultant du tir pour obtenir dans l'atmosphère des teneurs au plus égales aux teneurs limites. |
Délai d'attente après le tir Pendant un délai d'attente de trois minutes au moins après le tir, aucune personne ne doit pénétrer dans la zone dangereuse dont l'interdiction d'accès doit être maintenue. |
Interventions après le tir 1. La reconnaissance du chantier vise à déceler
les risques qui peuvent subsister, relatifs à la présence
de produits explosifs et à la tenue des terrains.
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Interventions après le tir 1. A l'expiration du délai d'attente, un boutefeu,
assisté au besoin d'une autre personne, doit procéder à
la reconnaissance du chantier afin de rechercher les anomalies éventuelles.
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Ratés 1. Avant le traitement d'un raté une nouvelle tentative
régulière de mise à feu est normalement effectuée
si cela est possible.
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Ratés 1. En cas de raté, il est procédé,
si cela est possible, à la vérification du dispositif d'amorçage
conformément au dossier de prescriptions et à une nouvelle
tentative de mise à feu, le cas échéant par volées
partielles. Si un coup de mine n'a pu être tiré et n'a pas
été détruit, celui-ci doit être traité
par un boutefeu
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Fonds de trous et culots 2. L'interdiction d'approfondir un fond de trou s'applique même au cas d'un fond de trou peu profond perceptible sur toute une longueur, en raison de la présence éventuelle d'explosifs en très petite quantité. Mais dans ce cas le traitement d'un fond de trou n'est pas indispensable, à condition que ce fond de mou ne soit pas utilisé pour la foration de la volée suivante. |
Fonds de trous et culots 1. Les fonds de trous doivent être repérés
de manière bien visible dès qu'ils sont décelés.
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Comptes rendus d'anomalies consécutives aux tirs Les comptes rendus ont pour objectif de signaler toute anomalie en vue d'en déterminer la cause et de l'éliminer, tout en permettant d'apprécier le bien-fondé et le résultat des mesures qui ont été prises dans l'immédiat par les opérateurs pour y remédier. |
Comptes rendus d'anomalies consécutives aux tirs Les ratés, les produits explosifs retrouvés dans les déblais, ainsi que les résultats anormaux du tir imputables aux produits explosifs, doivent faire l'objet de comptes rendus, rédigés par le boutefeu ou le personnel de surveillance, précisant les opérations réalisées pour y porter remède et les résultats obtenus. |
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Détonateurs électriques 1. Les extrémités des fils de détonateurs
électriques doivent être protégées par un isolant.
Cette protection doit être maintenue en place jusqu'au raccordement
au circuit de tir qui ne peut être effectué tant que la charge
n'a pas été définitivement mise en place dans le trou
de mine.
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Ligne de tir 2. La ligne de tir qui doit aboutir à proximité
immédiate du front peut être, au besoin, protégée
des détériorations résultant des projections du tir.
Des fils intermédiaires également isolés, remplacés
après chaque tir, peuvent être utilisés pour la raccorder
au circuit constitué par les détonateurs électriques
reliés entre eux.
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Ligne de tir 1. La ligne de tir doit être conçue et dimensionnée
en fonction du service qu'elle doit assurer.
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Circuit électrique de tir 2. Pour éviter le contact des raccords avec le
terrain ou les matériels, une bonne précaution est de les
protéger par un dispositif isolant.
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Circuit électrique de tir 1. La réalisation du circuit électrique
de tir est définie par le plan de tir.
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Vérificateurs de circuits électriques de tir 2. Si, dans un chantier déterminé, il est fait usage d'un vérificateur de circuits électriques de tir certifié pour l'emploi à front, il appartient à l'exploitant de prendre des dispositions pour éviter toute confusion avec un autre vérificateur non autorisé à cet effet. |
Vérificateurs de circuits électriques de tir 1. Les vérificateurs de circuits électriques
de tir doivent être d'un type certifié.
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Vérification et raccordement du circuit électrique de tir 2. Le contrôle à front n'exclut pas le contrôle depuis le poste de tir avec le même vérificateur. |
Vérification et raccordement du circuit électrique de tir 1. Le raccordement de la volée à la ligne
de tir doit être la dernière opération effectuée
au chantier. Elle est effectuée par le boutefeu.
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Engins électriques de mise à feu 1. Ce paragraphe interdit notamment de prélever
sur le réseau électrique l'énergie nécessaire
à la mise à feu.
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Engins électriques de mise à feu 1. La mise à feu ne peut être effectuée
qu'avec des engins électriques autonomes conformes à un type
certifié, dont les caractéristiques doivent être suffisantes
pour exclure tout risque de raté par défaut de puissance.
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Risque lié à la foudre Si le risque lié à la foudre est prévisible ou fréquent, l'utilisation d'un amorçage autre qu'électrique constitue une solution plus sûre. |
Risque lié à la foudre Lorsque le risque lié à la foudre se manifeste,
le chargement des trous de mine, dont l'amorçage est électrique,
doit être immédiatement arrêté. La zone dangereuse,
dont les accès sont interdits, est maintenue évacuée
par le personnel jusqu'à ce que le risque disparaisse.
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Risques électrique et électromagnétique L'isolation des circuits de tir constitue la précaution
la plus efficace à l'égard des courants vagabonds.
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Risques électrique et électromagnétique Lorsqu'une ligne électrique, un matériel électrique ou un émetteur d'ondes électromagnétiques est susceptible d'influencer dangereusement un circuit électrique de tir, le tir électrique n'est autorisé qu'au vu d'une étude par une personne compétente montrant l'absence de danger de départ prématuré des détonateurs. A défaut, le fonctionnement des matériels et installations en cause doit être interrompu dès le début des opérations de mise en oeuvre des détonateurs. |
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Mise en oeuvre 1. Lors de la manipulation d'un cordeau détonant
ou d'un tube de transmission de la détonation, toutes les précautions
doivent être prises pour éviter de le rompre, de fissurer
son enveloppe ou de produire une altération quelconque de la matière
explosive, notamment par choc, traction, torsion, abrasion ou courbure
de faible rayon.
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Permis de tir L'exploitant doit conserver une copie des permis de tir en cours de validité. |
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Plans de tir, comptes rendus d'incidents de tir L'exploitant doit être en mesure de communiquer à tout instant au directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement ou à son délégué les plans de tir des chantiers en activité ainsi que les comptes rendus visés à l'article 28. |
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Contrôle des produits et matériels soumis
à l'agrément
Le préfet peut prescrire le prélèvement et la vérification par un organisme de son choix des produits et matériels soumis à agrément ou à certification en vue de contrôler la conformité au modèle présenté lors de l'agrément ou de la certification. |