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Droit de réponse de Francis Perrin, l’ancien président d’Amnesty France

mercredi 23 juillet 2008

Après la publication fort commentée de notre article Total travaille son Amnesty, la section française de l’ONG nous a fait parvenir ce droit de réponse, qu’en garçons bien élevés, nous avions publiés. C’est maintenant au tour de l’ancien patron d’Amnesty France de nous envoyer une petite missive, sur le droit de réponse d’Amnesty. Nous sommes toujours aussi polis, et aussi amateurs des poupées russes. Aussi la publions nous.

Droit de réponse de Francis Perrin

Dans son article mis en ligne le 5 juillet, M. Christophe prétend que la raison pour laquelle Amnesty International ne dénonce pas la présence de Total en Birmanie tiendrait à ce qu’à l’époque où j’étais président d’Amnesty International France (AIF), j’étais en même temps directeur de la rédaction de Pétrole et Gaz Arabes. Du fait d’une relation forcément déséquilibrée selon lui au profit de Total, j’aurais fait en sorte qu’Amnesty ne critique pas ce groupe.

« Informations, enquêtes et mauvais esprit », dit la devise de Bakchich.info. On identifie en effet clairement le mauvais esprit dans cet article, mais on peine à voir l’information ou l’enquête.

La thèse de M. Christophe fait bon marché de mon honneur personnel et de mon intégrité tant de journaliste que de militant, sans s’appuyer sur aucun fait ni aucune démonstration. Et pour cause. Comme l’a fait valoir AIF dans son droit de réponse, cette thèse montre une méconnaissance totale des processus de prise de décision et de gouvernance au sein d’Amnesty.

M. Christophe évoque Pétrole et Gaz Arabes mais n’a apparemment pas eu la curiosité de consulter ne serait-ce qu’un numéro de cette revue. S’il l’avait fait il se se serait aperçu que contrairement à ce qu’il écrit, cette publication et sa version anglaise, Arab Oil & Gas, dont j’ai la responsabilité rédactionnelle, ne contiennent pas de publicité.

Par ailleurs si l’on suppose pendant une seconde que j’aurais été prêt à sacrifier les intérêts d’Amnesty à ceux , supposés, de ma publication, comment expliquer qu’Amnesty ait dénoncé les problèmes très importants que posaient au regard des droits humains les contrats signés pour le projet Bakou-Tbilissi-Ceyhan par un consortium pétrolier dirigé par BP comprenant, entre autres associés Total ? Tous les grands groupes pétroliers internationaux sont abonnés à Pétrole et Gaz Arabes ou à sa version anglaise, Arab Oil and Gas. Si j’avais le souci de leur complaire et l’influence néfaste qui me sont prêtés, comment expliquer qu’Amnesty ait dénoncé l’implication de Shell et de Chevron dans de graves problèmes de droits humains au Nigéria ? Pourquoi Amnesty a-t-elle mis en cause les liaisons dangereuses entre pétrole et droits humains au Soudan ? La liste n’est pas exhaustive.

En réalité, l’une des cibles prioritaires de la stratégie d’action d’Amnesty envers les acteurs économiques est, depuis plusieurs années, le secteur pétrolier et gazier – priorité d’ailleurs reconduite pour les prochaines années – et j’ai apporté ma contribution à AI pour faire avancer plusieurs de ces dossiers, ce qui retire là encore toute crédibilité à l’article de M. Christophe.

J’avais reçu l’auteur à sa demande en …janvier 2003 – ce dont il n’a pas informé ses lecteurs – et n’avais plus eu de ses nouvelles depuis. Il n’avait alors, à ma connaissance, rien publié des théories qu’il avance aujourd’hui. Peut-être l’avais-je convaincu et a-t-il oublié depuis ce que notre entretien avait pu lui apprendre ? Il aurait alors été avisé de reprendre contact avec moi avant de me mettre en cause de manière aussi inacceptable.

Les précisions de Francis Christophe

M. Francis Perrin nous a fait parvenir son droit de réponse via son avocat, Me Simon Foreman, membre comme lui d’Amnesty International France. Me Foreman fait partie du cabinet Soulez-Larivière & associés, l’un des principaux défenseurs du pétrolier Total, notamment lors de l’instruction de la plainte des victimes birmanes du chantier Yadana, du naufrage de l’Erika et de l’explosion d’AZF à Toulouse. Sans connaître le détail des fonctions de Me Foreman au sein d’AIF, nous nous bornerons à tenir pour acquis que le client Total de son cabinet n’interfére en rien sur l’analyse de son ONG sur l’action du même Total en Birmanie. Cela n’empêche pas Bakchich de relever la spécificité de Total en Birmanie, et le tabou que cela semble représenter pour Amnesty International. Contrairement à la position de Total au Nigeria, au Soudan, et dans le consortium de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (où il est un partenaire secondaire), critiquée par M. Perrin, le pétrolier français occupe en Birmanie une position majeure. Il est le pionnier de la mise en exploitation du gaz birman, et l’opérateur du principal champ offshore en production et de son gazoduc. À ce titre, Total est, de loin, le premier pourvoyeur de devises d’un régime indéfendable, et s’est rendu nécessairement complice, dans les années 90, de l’éradication par l’armée birmane, avec son cortège d’atrocités, de la résistance karen, qui était active dans la région du tronçon terrestre du gazoduc Yadana. Rarement un opérateur économique unique aura joué un rôle aussi important dans la survie d’un régime totalement discrédité. Voilà pourquoi le silence d’AI sur Total en Birmanie est assourdissant.

Francis Christophe


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11 MESSAGES

Forum

  • Mouais, c’est facile
    le mercredi 23 juillet 2008 à 19:42, Didier Kala a dit :

    C’est très drôle, sur une question de droits de l’homme et de dénonciation (ou de non-dénonciation) de chasser la sorcière en meute.

    Critiquer Amnesty sur certains de ses modes de fonctionnement, pourquoi pas. Une organisation internationale souffre nécessairement de rigidités, et si on les attaque constructivement, tant mieux.

    Dans cette approche, il y a effectivement le choix qu’a fait AI de dialoguer avec les entreprises (et les gouvernements, en passant) plutôt que de les désigner à la vindicte populaire. On peut le regretter, comme apparemment les posteurs précédents (parce que c’est bon, hein, la vindicte populaire). On peut aussi se dire que la realpolitik ça peut être efficace, et de fait Amnesty obtient de temps à autres des résultats probants sur certaines actions. Voir récemment l’action BASM menée avec d’autres organisations sous l’ombrelle Control Arms, ou plus individuellement en menaçant AXA de lui retirer les contrats d’assurance de la section française s’ils n’abandonnaient pas leurs participations directes dans les entreprises fabriquant ces mêmes bombes à sous-munitions (pression aussi sur les participations indirectes, mais je ne sais pas où on en est aujourd’hui. Toujours en cours je crois).

    Bon. Ça c’est une chose, et c’est pas grave, dans le fond. L’autre chose, qui est dégueulasse pour qui a pu rencontrer et discuter avec Francis Perrin, c’est de mettre sa probité en doute. Ce type est d’une droiture et d’une honnêteté rares, et l’attaquer pour des faits attribués à d’autres personnes - c’est la teneur de l’article, non ? -, c’est franchement bas, voire ignoble.

    Tu me déçois de laisser passer ce genre de papiers, mon cher Bakchich. Attaquer Amnesty, on peut trouver des raisons, y compris quand on en est membre, mais pas Francis Perrin. C’en est presque drôle tellement c’est mal placé.

    (Sinon, M. Christophe, je vous suggère d’aller jeter un œil au site d’AI. Ils ont une petite boîte de recherche qui permet par exemple de trouver ça en trente secondes. Sans doute plus en y passant plus de temps. Bien sûr, il n’est pas conseillé d’aller chier dans les urinoirs d’une station Total, mais c’est parce qu’il y a pas mal de petits vieux dans chez Amnesty, donc on évite de leur demander ça.)

    Bien à vous,
    Didier Kala

    • Mouais, c’est facile
      le samedi 26 juillet 2008 à 13:35, Dr Blanche a dit :

      "Ce type est d’une droiture et d’une honnêteté rare, et l’attaquer pour des faits attribués à d’autres personnes - c’est la teneur de l’article, non ? -, c’est franchement bas, voire ignoble"

      Soit. C’est votre opinion. Pour ma part, je juge de "la droiture" et de "l’honnêteté "de quelqu’un sur ses faits et gestes.

      Il est tout à fait honnête et droit de dénoncer - comme AI et Perrin -le calvaire des prisonniers de la Junte en Birmanie. Il est tout à fait malhonnête et tordu de ne pas dénoncer -comme AI et Perrin - le soutien sans faille de Total à cette junte .

      • Mouais, c’est facile
        le lundi 28 juillet 2008 à 19:14, FT a dit :
        "Pour ma part, je juge de "la droiture" et de "l’honnêteté de quelqu’un sur ses faits et gestes", dites-vous. …C’est Francis Christophe qui risque de se sentir mal, docteur !
    • Mouais, c’est facile
      le jeudi 31 juillet 2008 à 21:25, MA a dit :
      Je suis entièrement d’accord avec vous, en tout point. Venir, - cinq ans et demi après ! -, sans crier gare, balancer un article mettant gravement en cause la probité de quelqu’un, nommément désigné dans le texte, c’est une faute sur le plan éthique. Le faire en s’appuyant sur des convictions personnelles, (voire son obsession car je me souviens de son degré d’implication dans les réponses aux internautes suite à la publication de l’article) présentées comme le fruit d’une information vérifiée est une faute sur le plan déontologique. Cet article relève de la géométrie personnelle de l’auteur : une ligne droite entre une profession, une activité militante de responsabilité et une ONG qui ne pense pas comme vous le souhaiteriez. C’est consternant. Ou plutôt comme vous le dites justement : c’est dégueulasse. Quand on songe que cela tombe sur F.Perrin… Comme vous le dites, cet homme est profondément honnête et droit et c’est un militant convaincu, et depuis tant d’années ! Mais dans la géométrie personnelle de l’auteur de l’article, les choses sont si simplistes que le fait d’être professionnellement en relation avec une entreprise, vous empêche "forcément" (admirable ce mot !) d’être critique à son égard lorsque vous redevenez un militant des droits humains… Si l’on avait le coeur d’en rire, il y a longtemps que dans un autre journal, - autrement plus sérieux en matière de révélations -, on lui aurait déjà décerné la noix d’honneur. Bakchich me déçoit aussi. Vous avez raison de dire que cet article n’aurait pas dû être publié. Ou seulement près avoir interrogé l’auteur sur les preuves au soutien de sa thèse. Bakchich se présente comme "le fer de lance du journalisme de l’enquête" ? Mais où est le scoop ?, qu’a découvert monsieur Christophe ? Il a entre les mains un numéro de compte sur lequel Total verse de l’argent à AI ? Un message intercepté, les confessions d’un "repenti" ? Rien, rien, rien, toujours rien.
    • Mouais, c’est simple et facile
      le vendredi 19 février 2010 à 20:13
      Quand on nomme un dirigeant, on veille avant tout à ne pas créer de conflits d’intérêts. On ne peut etre droit et honnête quand on publie une telle revue sans énerver Total. On remarque quand meme que cette revue fait parler l’EITI. Donc ce monsieur est surement de bonne foi mais doit choisir son camp, par honnêteté intellectuelle. Car Transparency combat aussi tous les jours ses conflits d’intérêt.
  • Droit de réponse de Francis Perrin, d’Amnesty France
    le mercredi 23 juillet 2008 à 11:46, L’indépendant a dit :
    Il devrait y avoir la plus grande indépendance entre Amnisty et de quelconques intérêts privés, et le président de cette organisation, choisi en fonction de ce critère.
  • Droit de réponse de Francis Perrin, d’Amnesty France
    le mercredi 23 juillet 2008 à 08:16, Gobanais a dit :

    Reste à nous expliquer les modes de fonctionnement démocratique de AIF et à nous donner la liste des administrateurs d’AIF avec le nom de leur employeur et/ou clients importants, sinon vitaux

    Merci

  • Droit de réponse de Francis Perrin, d’Amnesty France
    le mercredi 23 juillet 2008 à 08:15, Chalonnais a dit :

    Etonnant, non ?

    Le magazine "Pétrole et Gaz Arabes" ne contient pas de publicité, mais ne vit que des abonnements (des compagnies pétrolières !) Ca me rappelle l’époque où l’Humanité vivait des abonnements "de soutien" de l’ex-Urss

  • Droit de réponse de Francis Perrin, d’Amnesty France
    le mercredi 23 juillet 2008 à 04:03, Philippe a dit :

    Bonjour,

    Admirable, le droit de réponse de Monsieur Perrin.

    Pas un mot sur les actions, forcément dures, impitoyables et ardentes d’Amnesty International contre la junte militaire criminelle de la dictature birmane actuelle.

    Pas un mot de critique, même insidieuse, secondaire, laconique ou par ricochet, contre les pratiques de Total en Birmanie, qui permet, avec la dictature chinoise en base arrière, de soutenir le pouvoir sanglant dans le pays.

    C’est une lettre qui ne répond à rien, et parle de tout, sauf…de Total et de la Birmanie.

    Je suggère à Monsieur Perrin, plutôt que de signer de l’humour d’avocat sans argument de fond qui ne cache pas le vide de défense de son attitude au nom d’Amnesty International, de nous dire, preuves à l’appui, ce que fait CONCRETEMENT, et sous sa DIRECTION et seloon ses DIRECTIVES, Amnesty International contre le régime birman et la société Total, sa béquille financière et politique de facto.

    Cela ferait une vraie réponse. Et contribuerait au retour de l’état de droit démocratique en Birmanie, ce que demandent même les pays de l’ASEAN !

    Le réveil va être dur pour certains quand la junte va tomber. Et que s’ouvriront les archives de la dictature.

    "Gouverner, Monsieur Perrin, c’est prévoir".

    Très cordialement,

    • Droit de réponse de Francis Perrin, d’Amnesty France
      le mercredi 23 juillet 2008 à 21:26, Lio a dit :

      Voilà un commentaire qui pointe précisément toutes les zones d’ombre sur cette affaire et qui, en outre, présente une série de questions dont les réponses (éventuelles, mais faut pas rêver) pourraient justement satisfaire à des éclaircissements plus que nécessaires.

      Vous devriez vous en inspirer, cher Bakchich.

      C’est là où l’on constate tout l’intérêt d’internet pour l’ouverture et le partage des idées, n’en déplaise à un certain Philippe Val : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias/20080723.OBS4176/premier_numero_de_charlie_hebdo_sans_sine.html

    • Droit de réponse de Francis Perrin, d’Amnesty France
      le jeudi 31 juillet 2008 à 11:35, MA a dit :

      Venir jeter la première pierre n’est pas chose facile et s’empresser à le faire conduit parfois à oublier certains "détails" qui ont pourtant leur importance.

      Un droit de réponse est ouvert à « Toute personne physique ou morale (…) dans le cas où des imputations susceptibles de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation auraient été diffusées dans le cadre d’une activité de communication audiovisuelle.". Mais il est strictement encadré par la loi et par un décret qui va jusqu’à déterminer sa longueur et son contenu ! Ainsi, une personne placée en situation de devoir se défendre d’accusations mensongères ou calomnieuses ne peut que s’en tenir aux faits mentionnés, et dans un cadre assez limité. La thèse de F.Christophe est que la profession de F.Perrin a facilité et amplifié la collusion entre AIF et Total ( !!). La réponse de ce dernier s’en tient donc au cadre légal en expliquant pourquoi cette thèse tient de l’affabulation. Je sais, c’est très regrettable. Car sans ce cadre strict, il aurait pu nous expliquer tout le travail qu’il a accompli pour promouvoir les droits humains en direction des entreprises, quelles qu’elles soient, et des institutions financières. AIF sait ce qu’elle lui doit.

      A ce sujet, vous semblez considérer la section française d’AI comme une véritable entreprise avec à sa tête un dirigeant capable de donner des "ordres", des "directives" pour reprendre vos expressions. C’est tout à fait inexact. Une simple lecture impartiale de la réponse d’AI, celle qui précède la sienne, vous aurait permis de comprendre. Je cite : "les axes de travail et d’action d’AI et son activité de recherche se déterminent à son secrétariat international à Londres. Aucun président d’AIF ne pourrait peser en faveur de telle ou telle entité, ce qui réduit à néant la thèse de l’auteur (la thèse de F.Christophe). Le rôle des sections est de mettre en oeuvre cette politique. Enfin, le travail du président est lui-même contrôlé par d’autres instances (je n’entre pas dans les détails). Toute une section sous les ordres d’un seul dirigeant est une inexactitude, tout un ensemble de militants (et cela fait beaucoup pour la seule section française !) placé dans l’incapacité d’agir en faveur des droits humains en Birmanie, du seul fait des diktats d’un seul, est franchement grotesque (voir la thèse F.Christophe,)et de ce fait,vos aimables suggestions malheureusement inopérantes.

      Quant aux archives de la junte birmane et votre tirade sur leur ouverture…, les personnes jouant les Cassandres risquent fort d’être déçues…Voyez-vous, on y trouvera, entre autres, des actions très "concrètes", toujours pour reprendre votre expression. Ainsi, à titre d’exemple : un projet de livraison d’hélicoptères indiens, construits notamment grâce à des composants européens, menaçait de rompre l’embargo européen sur la livraison d’armes en Birmanie. En août 2007, l’action lancée par AI a permis l’annulation de ce transfert. En septembre de la même année, AI a demandé à l’ONU d’adopter elle aussi un embargo. D’autres actions concrètes sont disponibles sur le site amnesty.org sous "myanmar".

      Je sais, vous allez me dire… et Total ? AI n’a jamais indiqué qu’elle ignorait le problème mais elle le observe que les Birmans ne sont pas tous unanimes sur ce point et que la réalité est beaucoup plus complexe que ne le laissent entendre tous les procureurs qui ont donné à lire leur point de vue depuis bientôt un mois. Surtout, fidèle en cela à une tradition de plus de trente ans, elle a choisi de mettre cette entreprise en face de ses responsabilités, par le dialogue, mot qui semble avoir un effet dévastateur chez certains, et par l’opiniâtreté. Car, vous en conviendrez, il ne suffit pas de claquer des doigts pour que tout change. AI respecte la ligne de conduite de ses partenaires qui appellent au retrait.

      Pourra-t-elle espérer un jour la même tolérance à son égard ?

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