Un joli pavé. Le procureur de Nanterre a pondu pas moins de 61 pages pour une « simple » citation directe devant le tribunal correctionnel. Du cousu main contre un ponte de la Seine-Saint-Denis, l’ancien président de Sita France, Jacques Dauvin. Annoncée depuis bientôt trois ans et le départ de Dauvin de cette filiale du géant Suez Environnement, la bisbille porte tout de même sur un hiatus de plusieurs millions d’euros. Tout simplement du détournement de fonds et de l’abus de bien social dont aurait été victime la Sita, qui est à l’origine de la plainte. Tout en étant, depuis trente-six mois d’une discrétion rare sur le sujet.
Fort influent et maqué avec bon nombre d’élus d’Ile-de-France et de Seine-Saint- Denis, Dauvin œuvre, depuis, comme consultant pour la concurrence. Notamment l’espagnol Urbaser, qui a remporté les contrats de deux incinérateurs pourtant promis à Suez Environnement. À Romainville et bien plus au sud, à Fos-sur-Mer.
Au moment où se renégocie le juteux contrat du Sedif (Syndicat des eaux d’Ile-de- France), les grands pontes de Suez chercheraient-ils à mettre un peu d’eau dans leur Dauvin ?
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