Un magistrat a été désigné pour instruire la plainte en diffamation d’un témoin dans le dossier Boulin. Le plaignant était policier au SRPJ de Versailles en 1979, et sa plainte vise un autre fonctionnaire du même SRPJ de Versailles.
C’est en effet ce Service Régional de Police Judiciaire qui, après l’éviction des gendarmes, fut dès le 30 octobre 1979, chargé de "l’enquête sur les causes de la mort" de Robert Boulin, et qui "décida" du suicide ; une conclusion qui fut suivie à la lettre par la Brigade criminelle de la Préfecture de Police de Paris, missionnée de 1983 à 1991 par trois juges d’instruction
Le plaignant, Patrick Drut avait affirmé sur PV que la tête de Robert Boulin avait heurté un rocher lors de la sortie du cadavre du ministre de l’étang rompu, au matin du 30 octobre 1979. Ce qui, selon l’ordonnance de non-lieu signée par la juge Laurence Vichnievsky, expliquerait les blessures, et autres fractures du nez et du maxillaire constatées par les médecins légistes sur la tête du ministre.
Fin octobre 2009, un autre policier du SRPJ Versailles, Jean-Pierre Courtel, avait affirmé, sur France 3 et au micro de France-Inter, qu’il était seul (du SRPJ) sur les lieux avec son chef de brigade lors de la sortie du corps, donc que M. Drut n’était pas présent à ce moment sur la berge de l’étang rompu, et qu’il n’y avait aucun rocher qu’aurait pu heurter la tête du ministre. Cela équivaut à considérer que M. Drut aurait signé un témoignage de complaisance destiné à accréditer la version officielle du suicide. D’où la plainte en diffamation de ce dernier.
Plus sur le sujet :cliquez sur les perles pour lire les articles :