Bonne nouvelle, la lutte contre le réchauffement climatique va peut-être devenir le meilleur rempart contre le développement du flicage informatique. C’est en tous cas ce qu’expliquait fin décembre lors d’un colloque parlementaire un dirigeant d’Atos Origin, la boîte de services informatiques présidée par l’ex ministre des finances Thierry Breton.
« Les technologies de l’information sont responsables d’environ 2 % du CO2 émis à l’échelle de la planète et si on continue d’intégrer les possibilités fulgurantes de connexions offertes par le développement technologique, on risque de les augmenter de 50 % dans les prochaines années », a précisé Gilles Grapinet, le directeur général adjoint d’Atos Origin.
Explication, il faut à la fois de l’énergie pour faire tourner les “datas centers“ où sont centralisés toutes les données des fichiers informatiques ( liés aux cartes de crédit, aux téléphones portables, aux cartes magnétiques de transport et à des milliers d’autres applications), mais il en faut aussi énormément pour climatiser ces cerveaux électroniques de plus en plus monstrueux et éviter qu’ils ne fondent les plombs quand le climat est trop chaud.
Ultime confession étonnante de Grapinet, ancien conseiller économique et financier de Raffarin à Matignon : « je dois dire que le tout technologique et ses possibilités nous inquiètent un peu ».
Pas sûr qu’Atos Origin soit capable de mettre les pouces, mais ça va mieux en le disant car comme dirait l’autre, science sans conscience n’est que ruine de l’âme.