Le Plan B., le journal de critique des médias et d’enquêtes sociales, met la clef sous la porte. Finies, les laisses d’or, accordées aux plus serviles journalistes, finis les Fatals flatteurs et son gang d’internautes qui pratique la « flagornerie extrême », finis aussi les procès délicieux. Ah, qu’on l’aimait, le Plan B…
Il aura d’abord été PLPL (Pour lire pas lu), créé en 2000, jusqu’en 2005. Puis le journal que l’on connaît, avec toujours en ligne de mire, détruire le PPA, le Parti de la presse et de l’argent.
Anonyme et comptant de nombreux lecteurs et sympathisants, le Plan B en a fait frissonner plus d’un. Stéphane Paoli, journaliste et longtemps animateur du « 7 - 9 » de France Inter, en avait pris pour son grade, notamment au moment du référendum sur le Traité de réforme constitutionnelle européen (TCE), en 2005. Jean Daniel, Nicolas Demorand, BHL, Philippe Val, Laurent Joffrin faisaient également partie des personnalités préférées du journal.
« Le Plan B. s’arrête. Un peu par manque d’argent, mais surtout parce qu’il a marché. A l’époque, quand on l’a lancé, la critique des médias et l’enquête sociale n’existait pour ainsi dire pas, dans la presse écrite. Aujourd’hui, on en a un peu partout », a déclaré l’un des co-fondateurs du journal. « On en a un peu partout », mais de moindre qualité. Mort du Plan B., mort de Siné Hebdo, débats inutiles autour des chroniques matinales de Stéphane Guillon… C’est à croire que l’humour ne fait plus rire.
L’ultime numéro du Plan B sortira ces jours prochains. Forcément collector.