La 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris vient de débouter de toutes ses demandes la Fondation franco-japonaise Sasakawa dans l’action en diffamation qu’elle a intentée contre la scientifique Karoline Postel-Vinay.
La directrice de recherche au Centre d’études et de recherches internationales avait provoqué l’ire de la Fondation en rappelant, via un mail et un mémorandum, le caractère sulfureux et ultranationaliste de celui qui donna son nom à cette fondation, Ryoichi Sasakawa, ancien criminel de guerre de classe A et grand ami de Chirac.
En décembre 2008, à la veille d’un colloque célébrant le 150e anniversaire des relations franco-japonaises à l’Ifri et financé par la Fondation, les responsables de celle-ci n’ont donc guère apprécié que Mme Poste-Vinay alerte les intervenants dudit colloque, le ministère des Affaires étrangères et les médias français et étrangers sur le passé de Sasakawa.
D’ordinaire, l’empire financier Sasakawa intimide et influence, en usant d’un lobbying extrêmement agressif mais toujours saupoudré de bien-pensance humaniste. Il est, par exemple, le premier financeur privé de l’ONU …
En France, c’est le cabinet de communication Clai qui est mandaté par la Fondation pour éteindre les braises attisées par ce procès perdu. Agence de crise pour fondation en crise !
Dans un communiqué publié sur son site, la Fondation dit « se réjouir » de la conclusion d’un « épisode judiciaire qu’elle a subi et qu’elle déplore ». Se réjouir sur un bûcher, stade ultime du zazen…