Fondée en 1963 par trente Etats africains indépendants (à l'exception de la République sud-africaine), cette organisation internationale a pour objectifs le renforcement de l'unité africaine, la stabilité des Etats africains indépendants, la coopération économique et la décolonisation de l'Afrique. Son siège est situé à Addis-Abeba. Aujourd'hui, l'OUA comprend cinquante-trois membres dont l'Afrique du Sud, qui a été accueillie en 1994. Le Maroc a suspendu sa participation depuis le 12 novembre 1984 du fait de l'adhésion du Sahara occidental.

Origines Après-guerre se développe l'idée d'"africanité".

Le 15 avril 1958, la conférence d'Accra, qui réunit les Etats indépendants d'Afrique (Egypte, Ethiopie, Ghana, Liberia, Libye, Maroc, Soudan, Tunisie), proclame le principe de soutien aux mouvements indépendantistes dans les colonies d'Afrique. Deux autres conférences suivent à Tunis en 1960 puis au Caire en 1961. On distingue alors trois grandes tendances :     les Etats francophones modérés ("groupe de Brazzaville") ;     les Etats du Commonwealth ;     les Etats refusant tout compromis avec le colonialisme ("groupe de Casablanca"). L'empereur d'Ethiopie Hailé Sélassié organise une conférence à Addis-Abeba, qui voit le 23 mai 1963 la création de l'OUA. Trente pays africains adhèrent à la nouvelle organisation.

Fonctionnement * Une conférence des chefs d'Etat et de gouvernement se réunit au moins une fois par an. Le Conseil des ministres se réunit au moins deux fois par an. Le travail est réparti entre cinq commissions. *  Bureaux régionaux :     New York (près l'ONU) ;     Genève (près l'ONU) ;     Lagos (Commission scientifique et technique) ;     Bruxelles (près l'UE) ;     Niamey (Centre d'études linguistiques et historiques par tradition orale) ;     Nairobi (Bureau inter-africain pour les ressources animales) ;     Yaoundé (Conseil phytosanitaire inter-africain) ;     Conakry (Bureau de coordination pour l'aménagement intégré du Fouta-Djalon) ;     Le Caire (près la ligue des Etats arabes) ;     Banjul (Commission des droits de l'homme et des peuples). *Le budget de l'OUA était d'environ 62 millions de dollars pour la période 1996-1998, de nombreux pays ont des arriérés. Contrairement aux souhaits, l'OUA n'a pas joué un rôle particulièrement important :   quelques succès (apaisement du conflit frontalier entre l'Algérie et le Maroc en 1965 ou entre le Kenya et la Somalie en 1967),  l'OUA est surtout le théâtre des divisions africaines.

La faiblesse de ses moyens accentue encore son impuissance

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Au 37° et dernier sommet de l'OUA à Lusaka (Zambie) début juillet, les chefs d'états africains décident de constituer "l'Union Africaine" proposée depuis 1999 par Khadafi. avec une commission, un parlement , une cour de justice et une banque centrale africaine et une monnaie commune. L'ivoiréen Amary Essy est nommé secrétaire général de l'Union

Le Sommet de Gênes adopte les grandes lignes d'un "Plan pour l'Afrique" pour lutter contre la faim, les principales maladies, améliorer la santé publique et l'éducation, limiter la corruption