B- ACTEURS ET FORCES POLITIQUES:
Les comportements et la nature même des acteurs et forces politiques changent avec les circonstances et les problèmes. La tradition parlementaire occidentale les a catégorisés en mouvements de droite, du centre et de gauche ou encore entre partis conservateurs, réformistes et révolutionnaires.
Cette classification est partiellement valable pour structurer les grosses machines électorales. Elle ne suffit guère à rendre compte des comportements effectifs devant la décision et la mise en oeuvre des règles politiques. Elle ne s'attarde pas sur les persistances de comportements anachroniques( bureaucraties, législations, mythes).
Elle ne rend pas compte non plus de la montée des Organisations non gouvernementales( notamment en action internationale), de la "société civile"( citizens mouvements, burger inititiativen...), des actions corporatives non structurées( coordination des infirmières, grève des transporteurs), des courants régionalistes...
- 1°) La cohésion interne des sociétés:
- 2°) L'ordre mondial:
La géopolitique des risques n'est plus en cette fin de siècle ce qu'elle était encore dans les années 80. L'approche classique consistait alors à étudier l'état perturbateur (agresseur, débiteur défaillant...) comme s'il était pleinement autonome dans sa conduite des affaires. Il y aurait aujourd'hui quelque naïveté à étudier le risque spécifique d'un pays sans l'inscrire dans un mouvement de facteurs externes.
a) Les fondements:
- le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes
- les principes modérateurs
- les solidarités planétaires:
En matière de sécurité:prévention de la violence entre états et aide à la résolution des conflits
la solidarité humanitaire: devoir d'assistance et droit d'ingérence évoqué pour la première fois à propos des Kurdes puis à Sarajevo. Les objets de l'assistance: la faim, la maladie, l'enfance, la catastrophe naturelle ou technologique (centrales nucléaires, pollutions), les réfugiés, la guerre civile ou étrangère.
La gestion du patrimoine commun: les ressources naturelles (eau, energie, plantes..)la notion de patrimoine vivant(espèces, gènes); les zones à protéger: air, espace, océan...,
b) les instruments:
- l'ordre des Nations-Unies
La Charte des Nations Unies contient les principes nécessaires au respect d'une paix acceptable. Le problème a toujours été celui de l'application, faute de moyens peut-être mais surtout comme suite à l'affrontement des Deux Grands pendant la Guerre Froide.
Les conditions assez exceptionnelles du consensus mondial dans la Guerre du Golfe ne seront pas toujours faciles à réunir: on l'a déjà vu dans l'affaire bosniaque.
- l'ordre des Etats-Unis:
Le reste de puissance économique américaine, la puissance militaire accumulée, l'implosion de l'Union Soviétique et le ralliement d'une partie du monde à la démocratie de marché, tout ceci positionne les Etats-Unis comme seule super-puissance. La tentation pourrait être d'abuser de cette situation pour rechercher des avantages par voie multilatérale (au G7 ou au GATT) ou dans les rapports bilatéraux avec l'Europe, le Japon ou d'autres .
Les Etats-Unis veulent-ils et peuvent-ils assurer leur "special destiny"? Entre l'infarctus de super-puissance et la leucémie de l'isolationnisme. On constate une évidente difficulté des Etats-Unis à assumer les tâches de gendarme du monde: parce que le monde demande vraiment trop? parce que la population américaine, toujours marquée par le Vietnam, exige une stratégie de "zero death".
- l'ordre de tous les états et de toutes les nations?
Il n'est guère réaliste de craindre ou d'espérer une paix mondiale surveillée par l'ONU ou par un super-grand. La vérité consiste probablement dans un mélange de règles internationales acceptées (règlement des conflits, limitation des armes de destruction massive), d'accords régionaux de sécurité, d'influence régionale ou lointaine des Grands: Etats-Unis, Europe, Japon, et bientôt de nouveau la Russie voire la Chine. |