GAME THEORY, GAMING, SIMULATION AND BARGAINING

Chap.12 du livre de DOUGHERTY, PFALTZGRAFF" Contending Theories of International Relations" HARPER COLLINS NY 1990

I- LA THEORIE DES JEUX ET LES PHENOMENES POLITIQUES:

Quelques suppositions de la théorie des jeux: des joueurs rationnels qui veulent gagner quelque chose, des enjeux significatifs, des règles du jeu appropriées et acceptées, des informations qui déterminent les choix, l'interaction entre les coups.

On distingue les jeux à somme nulle (échecs, black jack...) et les jeux à somme non-nulle (Poule mouillée, prisonnier, chasse au cerf).

Les jeux à 3 personnes n'ont pas reçu de solution mathématique et les jeux à N-personnes (coalitions) n'ont pas été étudiés.

II- LES RELATIONS INTERNATIONALES EN TANT QUE JEUX:

Les relations internationales ne sont pas un jeu mais présentent parfois des analogies avec le jeu.

Notamment avec les jeux à N-personnes à somme non nulle: c'est particulièrement vrai dans l'économie du développement et même de la concurrence. Voir applications par FRANKEL (relations franco-allemandes), BURTON (CHYPRE), SNYDER, RAPOPORT, WAGNER, OYE...

Mais il n'est pas possible d'intégrer dans un jeu simple l'extrême complexité des situations concrètes.

III- LA NEGOCIATION SELON SCHELLING:

SCHELLING n'est pas un pur logicien des jeux mais fait aussi appel aux théories de la décision et de la communication. Sa théorie des "décisions interdépendantes" concerne moins l'application que la menace de la volence pour influencer l'autre. Peu convaincu par la mesure quantitative des rationalités, il parle de "dialectique des motivations".

Il s'intéresse surtout aux situations "de partenariat précaire ou d'antagonisme incomplet" où chacun perçoit un certain intérêt commun et peut même aller spontanément vers un point de convergence tacite (exemple: couper la poire en deux).

Contribution essentielle de SCHELLING: éviter les formulations extrêmes.

IV- LA SIMULATION DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES:

La simulation n'est pas un jeu pour le jeu mais cherche à démontrer une vérité par le fonctionnement en laboratoire d'un modèle artificiel. Beaucoup la considèrent comme un moyen pédagogique, pourtant criticable; ou encore comme un moyen de créativité pour décideurs.

L'emploi de simulations dans la recherche (tests d'hypothèses) peut permettre d'approfondir une situation particulière mais non de produire des généralisations ou des probabilités.

La question principale est: quelle relation existe-t-il entre un jeu et la réalité? et quelle relation existe-t-il entre le jeu et le processus de décision, par exemple en temps de crise? Il y a encore beaucoup de choses à connaître avant que la simulation puisse être acceptée comme un outil fiable. André Garcia