Document écrit en 1996
Transparency International est une ONG de droit allemand créée en 1993 pour lutter contre la corruption dans les transactions internationales. Son but n'est pas de poursuivre ou dénoncer mais de dégager les leçons du passé pour éviter le renouvellement des erreurs et proposer des dispositifs appropriés. Elle dispose du soutien financier des grandes organisations internationales, des agences publiques de développement, de diverses fondations civiques, d'associations professionnelles et d'entreprises.
Les travaux sont conduits ou relayés par une cinquantaine de chapitres nationaux.
Les moyens d'action reposent sur :
des démarches appropriées auprès des grandes Organisations Internationales et des gouvernements. La Banque Mondiale appuie fortement ces initiatives.
un travail de formation et information des journalistes et associations civiques, appuyé sur une lettre mensuelle, un rapport annuel détaillé, un manuel d'analyse et d'intervention (" The TI Source Book ") et une copieuse banque de données de 1000 pages (The Companion Book). Une traduction espagnole du " Source Book " existe déjà et on prévoit une traduction française.
Le rapport 1996 publie une enquête portant sur 54 pays classés selon la perception du degré de corruption existante. La France y figure au milieu du classement, derrière les pays de comportement " nordique " ou " anglo-saxon ", mais avant de nombreux pays méditerranéens, asiatiques latino-américains ou africains.
Ces documents et l'existence même du réseau de " Transparency International " soulèvent quelques questions intéressantes:
La France, un pays corrompu : serait-ce donc possible ?
Si oui, les associations civiques, et les fonctionnaires-citoyens peuvent-ils épargner à leurs dirigeants actuels ou futurs, la tentation de " la mauvaise graisse politicienne "?
Si oui, un réseau français de " Transparency International ", voire un site Internet approprié comme il en existe déjà dans certains pays en développement, serait-il pertinent ?