lundi 21 avril 2008 par Nidam Abdi
Demandez aux Français ce qu’ils savent de la négritude. Rien. Jeudi 17 avril, tous les médias de France et de Navarre ont claironné la mort d’un grand poète et politique, Aimé Césaire, et sont revenus sur sa vie et son oeuvre, mais sans le connaître, ni ce qu’il était, ni ce qu’il fit, ni sa culture vernaculaire. Et rebelote dimanche 20 avril.
Il suffit de faire un tour dans les archives de nos chaînes télévisuelles et radios pour faire l’amer constat qu’il n’y a pas grand-chose sur les cultures créoles, celles que Césaire a défendu toute sa vie.
D’habitude, lorsqu’un grand auteur nous quitte, nos télévisions lui rendent hommage à l’heure du prime time, par une grande fiction tirée d’une de ses œuvres ou d’un de ses disciples.
Rien d’excitant n’a été adapté des auteurs antillais dans notre cinéma français. Exception faite de « La rue Cases-Nègres », par la cinéaste Euzhan Palcy, une œuvre de Joseph Zobel…
Pourtant, les éditeurs de la rive gauche parisienne sortent régulièrement des livres d’auteurs créoles. Et aujourd’hui, le paradoxe des Antilles, c’est d’avoir un cinéma avec un seul grand film au menu.
De mon côté, je n’ai jamais autant appris sur la négritude que depuis l’arrivée de l’internet.
Et le meilleur hommage à Césaire doit être de taper les mots suivants sur Google :
– Gilbert Gratiant, son professeur, et :
– Anca Bertrand Ionesco, une dame roumaine qui a fait un travail admirable sur le patrimoine créole.