Une cinquantaine de happy few ont pu assister mercredi soir à une projection privée de "Streamfield" le film de Jean-Luc Miesch consacré à l’affaire Clearsteam.
Co-écrit avec Jean de Tonquedec, un marchand d’armes repenti et Patrick Rougelet, ex-commissaire des RG, le film se présente dans un avertissement au public comme une œuvre purement "imaginaire", toute ressemblance éventuelle avec des faits pour des personnes s’avérant purement "accidentelle" selon la formule consacrée.
Résumé à la hache, le scénario s’expose de la façon suivante : Gaspard Arthus, inamovible patron de la police secrète, n’est pas satisfait de son sort. Il attend de ses maîtres une récompense à la hauteur de ses services rendus. Laquelle tarde à venir …
Le patron des RG décide donc d’enfumer le Premier ministre en lui livrant un faux listing sur lequel figure son rival à la présidentielle un certain "Nikozy" par ailleurs ennemi du policier. A cette fin le patron de la police instrumentalise un proche du Premier ministre, " Corbin" un brillant intellectuel à demi paranoïaque (et qui ressemble furieusement à Jean-Louis Gergorin) et qui est persuadé de l’authenticité des sulfureux listings.
La thèse défendue dans le film est donc celle d’une affaire Clearstream relevant de la seule manipulation policière, un "chantier" mitonné dans le bureau directorial de celui qui fut pendant plus de 12 ans le patron des RG. Ce dernier parvenant donc à instrumentaliser le Premier ministre (Pierre Arditi ).
Il faut convenir que dans le film, le Patron des RG est plus vrai que nature ! C’est aussi le cas du corbeau Corbin. Ame damnée de l’ex - patron des RG, la commissaire Brigitte Henri est moins convaincante en amazone nymphomane et engagée dans une partie de jambes en l’air endiablée mais improbable avec Imad Lahoud ! Mais on rigole bien quand même.
La rumeur circule toutefois qu’Yves Bertrand, bien que n’ayant pas vu le film, apprécierait peu.
Autre problème, de taille, pour l’heure, le film en dépit d’un casting d’enfer -Catherine Jacob notamment épatante en juge d’instruction-, peine à trouver un distributeur.
On se demande bien pourquoi !