En matière d’études politiques, on n’est jamais trop savant. Partant de ce postulat, l’UMP a fait procéder à une étude confidentielle portant sur l’origine socioprofessionnelle des candidats aux 1859 sièges de conseiller régional en France métropolitaine.
Et d’où il ressort une franche disparité entre les candidats de l’UMP et de ses rivaux du Parti Socialiste. Ainsi, dans la catégorie répertoriée "Fonctionnaire, retraité et permanents politiques", les listes UMP recensent 530 candidats appartenant à cette catégorie. Sur un total de 1859 donc.
Mais selon la même étude, le PS en propose 997. Autrement dit, près d’un candidat socialiste sur deux appartient-il à la catégorie socioprofessionnelle évoquée plus haut.
Dans l’Aisne par exemple, 17 sur 19 des candidats présentés par le PS appartiennent au groupe des "Fonctionnaires, retraités et permanents politiques". Dans les Landes, ce sont 9 sur 12 des candidats, tandis que dans l’Essonne, cette proportion flirte avec les 70 %.
Faut-il le préciser, dans l’esprit de l’UMP, cette sur-représentation des fonctionnaires, retraités et apparatchiks n’est pas perçue comme un franc signe de "vitalité"… Mais c’est là un sentiment bien délicat à exposer ! Voilà donc une étude qui ne fera pas gagner une voix à l’UMP et restera – tant que peut se faire – confidentielle.