Les grandes affaires, les scandales politico-judiciaires sont comme les vaudevilles, ils comptent tous leurs cocus. Pierre Falcone joue ce rôle dans l’Angolagate, Jean-Louis Gergorin dans Clearstream. Ils sont comme ces attardés au bistro, condamnés à payer la tournée de ceux qui sont partis.
Loïk Le Floch-Prigent, le cocu de l’affaire Elf, vient de retourner en prison, à 66 ans, pour ne pas avoir « répondu aux obligations d’un jugement rendu en 2003 ». L’ancien PDG n’aurait pas indemnisé son ancienne boîte, Elf, alors que son compte en banque aurait récemment été crédité de 500 000 euros…
Cette décision semble étrange puisque, après sa condamnation, Le Floch a signé un accord confidentiel, une sorte de traité de paix, avec les responsables d’Elf, devenue Total. L’ancien patron se trouve dans une situation ubuesque : être condamné à verser de l’argent à une société qui ne lui réclame plus rien… Mais les juges, eux, n’ayant pas vu passer de chèques d’indemnisation, considèrent que Le Floch doit retourner au trou.