Longtemps réfugié en France, et couvé par la DST, Zouheir Siddiq vient de révéler qu’en 2006, le cabinet de Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, lui a remis, « pour le protéger », un faux passeport tchèque lui permettant de quitter le territoire français, alors que le Liban réclamait son extradition.
Zouheir Siddiq est un ex responsable des services secrets de Damas installés au Liban. Après l’assassinat d’Hariri, le président du Conseil tué en 2005, Siddiq, soudoyé par des opposants et « devenu millionnaire », a désigné le Président syrien Bachar Al-Assad comme responsable de cet attentat perpétré à Beyrouth. C’est de bon cœur que Jacques Chirac, si redevable au clan Hariri, a abrité le faux témoin Siddiq.
Le temps passant, les flics français se sont rendus à l’évidence : Siddiq est un escroc au renseignement, et l’ont laissé filer avec le faux passeport tchèque offert par l’équipe de Sarko. En 2009, cet espion syrien se fait prendre à Abou Dhabi, qui le condamne à 6 mois de prison pour l’usage de ses papiers forgés. L’excuse de Saddiq ? « Je ne savais pas que ce passeport était faux ». C’est notre confrère Gilles Munier qui, sur son site « France-Irak actualité » lève de son gite ce discret lièvre syrien.
Après le scandale des exécuteurs du Mossad entrés à Dubaï équipés de faux documents d’identité, cette histoire de passeport « franco-tchèque » fait désordre dans les émirats.