Jean-Louis Borloo a-t-il lu l’article que Bakchich Hebdo lui a consacré dans son numéro du 24 septembre, le présentant comme le ministre des déficits ?
On pourrait l’imaginer en découvrant le discours préparé pour la présentation à la presse, mercredi 29 septembre, du projet de budget 2011 de son ministère de l’Ecologie.
« L’idée veut, du moins c’est ce qui a tendance à ressortir des articles de presse, qu’écologie ou si je personnalise, que Borloo rime avec déficit public. (…) Il faut dépasser la caricature pour se convaincre qu’il n’y a pas d’opposition entre, d’un côté, réduction du déficit et de l’autre, politique de transition environnementale ».
Voilà en tout cas les fortes phrases qui étaient inscrites dans le texte distribué par ses conseillers après la conférence de presse. Et qu’il n’a en fait jamais prononcées ! Pas plus qu’il n’a utilisé l’expression de budget « construit dans un esprit de responsabilité ».
C’est que, très vite, l’inspiré ministre a préféré s’écarter du texte pour faire un discours à sa sauce.
Et comme l’inscription précise que « seul le prononcé fait foi », on peut se dire que Borloo sera toujours Borloo.
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