Un ministre qui ne tient pas les entreprises publiques dont il a la tutelle peut-il faire un bon Premier ministre ?
C’est la question qu’on peut se poser après le psychodrame Eurostar, cette filiale de la SNCF qui a préféré s’asseoir sur le patriotisme économique pour acheter 600 millions d’euros de TGV à l’allemand Siemens plutôt qu’à Alstom, boîte chouchou de Sarko.
Car dans la foulée de cette annonce la semaine passée, Borloo, ministre de l’Ecologie et des Transports s’est fendu d’un communiqué rageur pour exprimer « sa stupéfaction ». Une opération de com’ destiné à calmer l’ire de l’Elysée et qui a fait marrer beaucoup de connaisseurs. Car « la décision d’Eurostar était largement prévisible et connue du ministère » notent-ils.
Faire semblant d’être pris de cours, sacrée ligne de défense pour un ministre d’État…