Commentaires sur l'ouvrage "Notre Etat"

Commentaires sur l'ouvrage "Notre Etat"

Auteur: Geoscopie Commentaires sur l'ouvrage "Notre Etat"

1°) Le champ de l'ouvrage:

De quoi on parle? La liste des chapitres fournit l'indication des thèmes traités, considérés comme significatifs de l'action d'état. Pour savoir ce qu'on en dit, il faudra se référer au livre lui-même :on ne résume pas aisément 800 pages denses. Le contenu de quelques chapitres est repris dans certains documents de Geoscopie.

Comme l'indique le sous titre, il s'agit d'un "livre-vérité de la fonction publique". Certes les auteurs sont dotés d'une riche expérience professionnelle, administrative et même politique acquise dans le sein ou à la tête du gouvernement . Ceci leur a permis d'étendre parfois leur réflexion au delà de la fonction publique , à savoir sur les services publics, les pouvoirs publics, la fonction du politique et les institutions communautaires, les comportements politiques de la société etc...

Mais l'axe essentiel étant précisé dans le sous-titre, on n' y traite pas de manière frontale:

la question des valeurs politiques ou sociales, à savoir la hiérarchie des attentes à l'égard d'une vie organisée en collectivité (sécurité, prospérité, identité, prestige, liberté et droits individuels...) et pour lesquelles on accepte la contrainte collective

	la réflexion sur les champs de répartition naturels ou pertinents des appartenances à l'état-nation , par rapport aux autres citoyennetés: envers la planète, ses "civilisations (Occident, Orient...), ses familles idéologiques (démocratie de marché...), ses grandes divisions territoriales (Union européenne, région, commune, quartier, cellule familiale etc...)
	Toutes ces questions sont donc vues sous l'angle de la performance de la fonction publique et non dans la perspective plus générale des droits et devoirs de l'état envers la nation, ou envers la société mondiale ou envers moi, moi, moi...

On examine encore moins ce qui, dans les dysfonctionnements collectifs ne procèdent pas de l'Etat mais d'évolutions profondes de la société: individualisme exacerbé ou déviant, délinquance juvénile, comportements marginaux ou criminels, marchandisation des valeurs

2°) Les observations critiques:

Ce "Livre de colère" (page 784) insiste évidemment sur les dysfonctionnements de l'Etat.

Il est sujet à appréciation personnelle quand le critère de référence est celui d'une idéologie peut-être temporaire , ou partielle ou subjective. Comme toute autre doctrine politique la version actuellement vécue de "la démocratie de marché" peut-être contestée: elle l'est d'ailleurs, notamment par les opposants à la mondialisation (manifestations à Seattle, Davos, Gênes, Doha, Porto Alegre etc...). Elle est même remise en question, notamment depuis le 11 septembre 2001, par les Etats-Unis qui lui substituent un unilatéralisme marqué en matière de sécurité et un keynésianisme de combat en matière de croissance économique.

Sans doute plus acceptable quand il constate les nécessités, neutres en principe, de la modernité. Mais la modernité telle qu'elle se présente n'est ni une valeur en soi, ni une fatalité dans ses orientations et dans son rythme . S'il ne peut plus être "le maître des horloges" l'état reste :

	à la fois un des lieux où peuvent se définir les choix d'avenir mais aussi les acquis à maintenir et, entre les deux, les rythmes et les modalités du passage de l'ancien au nouveau. Même et surtout si la modernité nous vient sous la forme d'une contrainte extérieure pas vraiment acceptée
	un instrument d'action puissant même s'il n'est pas et ne doit pas être exclusif

Il y a dysfonctionnement quand la machine d'état heurte les aspirations de l'usager, du citoyen, du contribuable etc...Mais ces diverses aspirations individuelles - et qui coexistent en chaque individu- ne sont pas forcément compatibles entre elles. De même que celles du jeune par rapport au vieux, du patron par rapport à l'employé, du chasseur par rapport à l'écologiste, du transporteur par rapport au transporté, du laïque par rapport au confessionnel etc...

A défaut d'un accord "démocratique" sur les finalités et moyens de l'action d'état, on doit se maintenir dans les critiques évidentes de ce qui heurte le bon sens. Ou encore de la cohérence entre les déclarations des politiques et leurs réalisations: vaste programme et qui dépasse singulièrement la fonction publique.

La critique comparative

	C' est une méthode indispensable. Elle est techniquement utile pour bénéficier d'expériences réalisées avec succès dans d'autres pays pendant que nous étions occupés ailleurs , par exemple à rechercher le pouvoir, nous y maintenir, en jouir sans retenues.
	Elle est psychologiquement utile comme instrument de créativité, ne serait-ce que parce qu'elle relativise le côté absolu, voire métaphysique de nos ancrages
	La critique comparative doit rester une comparaison critique: l'herbe n'est pas forcément plus tendre chez le voisin. Si elle l'est, c'est peut-être aussi au détriment de quelque chose d'important, ou à un coût plus élevé.
	même partagées à l'étranger les erreurs de gouvernance restent des erreurs de gouvernance

3°) Les propositions de remèdes:

4°) Quelles perspectives?

Fonction publique, service public?

Démocratie, système politique : la démocratie représentative perd un peu de sa légitimité. En France comme ailleurs, prédominance des "machines politiques" en deux partis, gérées par des "apparachiks professionnels" aimant le pouvoir personnel, son prestige et son confort matériel, habitués à se considérer hors des lois qu'il s'agisse de corruption banale (financement des campagnes électorales) ou de droits de l'homme (Pinochet, Milosevic, raison d'état...).

Cette perte de légitimé se traduit par l'abstentionnisme aux élections, la contestation corporative de groupes non élus (paysans, chasseurs, transporteurs, gendarmes, médecins, ONG anti-mondialistes ...) qui créent le droit en contestant les pouvoirs élus.

Institutions nationales, institutions internationales "L'Etat est trop grand pour les petites choses, trop petit pour les grandes choses"

	l'état national doit-il disparaître, vers le haut, au profit des empires (USA, Chine, Russie, Brésil, Inde), des fédérations (union européenne) , des conventions multinationales (ONU, FMI) ou de la gouvernance des oipinions?,
	Doit-il disparaître, vers le bas (solidarités de proximité), au profit des régions, départements, communes, quartiers?

Etat, forces transnationales?

Etat et société?

COMPLEMENTS:

TABLE DE LA FRANCE France: politique

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