
INTRODUCTION La crise de notre Etat par Roger Fauroux
Le pays et l'Etat font aujourd'hui bon ménage après les tourmentes de 1944, 1958, 1968, 1981.
Beaucoup de Français voient aujourd'hui dans l'Etat le dispensateur de contre-assurances contre les risques réels ou fantasmés qui menacent leur santé, leur emploi, leur retraite ou leur liberté de vivre et consommer comme ils veulent. des temps nouveaux appellent non à décostruire l'Etat mais à l'intégrer en douceur dans d'autres types d'organisations politiques qui restent entièrement à inventer.
Appelé à déléguer le soi de la monnaie et celui de la défense, l'Etat peut encore
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recréer le lien social, protéger les plus faibles |
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arbitrer les conflits d'intérêts entre les hommes |
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s'impliquer dans les dépenses socialisées qui croissent le plus vite (éducation, santé...) |
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maintenir une communauté nationale et incarner des valeurs communes (liberté, égalité, fraternité...) |
La fonction publique réserve son lot de surprises:
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remarquable qualité humaine et professionnelle |
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un bloc d'improductivité |
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son isolement au sein des nations |
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l'Administration consacre plus d'attention aux procédures qu'aux résultats |
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le vrai problème est moins celui de la dimension de l'Etat que celui de sa rapidité et son efficacité |
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Il y a des réformes réussies: les télécommunications, le corps préfectoral, l'armée |
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Se garder des fausses pistes et réformes-alibis (supression de l'ENA, "grand soir" de la Fonction publique |
Prolégomènes à toute réforme:
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gestion intelligente du personnel de l'Etat (aujourd'hui mélange de tyrannie et démagogie) |
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décentralisation des pouvoirs |
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de l'ordre dans les relations incohérentes entre l'Etat national et l'Europe |

L'ETAT FORTERESSE
La crise d'identité de l'état par Pierre Joxe
L'Etat est-il malade de ses hauts fonctionnaires? Lucile Schmid
Les retards de l'état manager: Jean Kerna
La réforme de Bercy:paralysie ou suicide collectif? Thierry Bert: (Chef de mission de l'Inspection des finances) échec sur pression syndicale de la fusion des services d'assiette et de collecte de l'Impôt
Italie: notre révolution silencieuse Franco Bassanini

L'ETAT SOUVERAIN
Les frontières de l'autorité :Bernard Stirn
Police, justice, prisons: la crise de l'Etat dedroit : Daniel Soulez-Larivière
Défense-diplomatie: de la puissance à l'influence François Heisbourg
Environnement : les nouveaux champs de la responsabilité Jacques Maire
Terroirs et territoires: les nouveaux horizons de l'Etat Jean François Merle

L'ETAT PROVIDENCE
L'heure des choix: Jacques Mistral
L'éducation: générations perdues Roger Fauroux
Pour une politique de l'emploi: Denis Olivennes
Panser ou repenser le système de santé Jean de Kervasdoué
La bombe à retardement des retraites Olivier Davanne
Populations en mouvement, Etat inerte? Patrick Weil

L'ETAT STRATEGE
La fin du colbertisme Philippe Delelis
A la recherche d'un métronome Anne Dauvergeon
La révolution libérale masquée Gilles de Margerie
Politique agricole: la faim ou les moyens J.F.Merle
Culture: le fait des princes Stéphane Martin
Audiovisuel public, année zéro Bernard Spitz
Sport: assouplir le modèle français Philippe Baudillon

LES CLES DU CHANGEMENT
Introduction: le pari du mouvement par Bernard Spitz
A l'épreuve de la mondialisation Nicolas Baverez
Une stratégie pour la croissance: Jean Peyrelevade
Nouvelles Technologies: l'Etat bousculé Francis Lorentz
Moderniser la démocratie française Guy Carcassonne
La planète des sages par Thierry Tuot: La régulation en France
Pour un nouveau contrat social Nicole Notat
Notre Europe Michel Rocard

CONCLUSION: Notre dernière chance
Etat critique
"Il ne faut ni un Etat forteresse retranché derrière ses certitudes; ni un état souverain qui, faute d'autorité se pose en donneur de leçons; ni un Etat providence , mammouth ou baleine prisonnier de ses routines; ni un Etat productuer qui rêve d'imposer ses viues au marché à n'importe quelprix, c'est à dire au-dessus de nos moyens"
Il nous faut simplement un Etat qu'on respecte, modeste souple et pragmatique. Un Etat faisant moins et mieux, attentif aux demandes d'autonomie, d'information et de dialogue de la société. Un Etat impartial au service de tous ses concitoyens, capable à la fois de bienveillance et de fermeté. Un Etat gestionnaire sachant comprimer les dépenses inutiles et reconquérir les maregs de manoeuvre, sans rien sacrifier à ses fonctions les plus essentielles, un Etat sachant anticiper, évaluer, sanctionner et négocier, en accordant à la gestion du temps et aux ambitions de long terme la place prépondérante sans laquelle les énergies les plus vives sont condamnées à l'échec. Bref un Etat "stratège" voyant loin et juste en incarnant l'intérêt général."
La réforme au singulier, sorte de Nuit du 4 août, n'existe pas . Il faut croire en l'avènement d'un Etat moderne et choisir de gouverner...
Etat moderne:
E= éducation et formation
T= transparence
A= Aménagement du territoire
T= tempo; la gestion du temps
M=management
O= ouverture envers les autres acteurs de la société civile, français ou étrangers
D= Démocratie. La justice et les institutions politiques
E= Emploi
R= réforme
N= Nouvelles technologies
E= Europe
Etat d'urgence: "Un livre de colère" . "Il n'est pas trop tard mais il est temps"
 
COMPLEMENTS: TABLE DE LA FRANCE France: politique Commentaires sur Notre Etat
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