Sarko délègue Rama Yade à Argenteuil. Sarkozy a demandé à la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme de le représenter mardi à Argenteuil, auprès du maire UMP Georges Mothron, alors qu’en réalité personne ne lui avait rien demandé. Sarko n’a en effet pas laissé que de bons souvenirs à Argenteuil, c’est là-bas qu’il a lancé son désormais célèbre appel contre les « racailles ». Tarek Mouadane alias Tarko, le jeune président de l’association BBR, partisan de Sarkozy à Argenteuil et qui avait disparu depuis qu’il avait été nommé au Conseil national de l’Ump chargé de la crise identitaire (sic), devrait reprendre du service. En même temps, il en profitera pour passer l’aspirateur dans ses locaux vides mais généreusement subventionnés.
Rachida Dati sélectionne ses invités. Lors de son « apéro politique » - en fait une simple réunion tupperware sans boire ni manger - dans le 7ème arrondissement de Paris, dont elle brigue la mairie, et que Bakchich a raconté, Rachida Dati avait pris soin de sélectionner ses invités. Invitée par la directrice de la communication de la mairie dans son appart du square de Robiac, la garde des Sceaux s’est exprimée devant bon nombre d’habitants de cette jolie impasse de l’arrondissement. Mais l’ami de Bakchich Guillaume Dasquié n’a lui pas été convié. Il faut dire qu’après sa garde à vue à la DST, où lui avait été reproché d’avoir détenu de vieux papiers secret défense et où le substitut du parquet de Paris n’avait pas lésiné sur les moyens pour faire parler le journaliste, Guillaume ne s’est pas privé de dire tout le bien qu’il pensait des méthodes du procureur de la République. Un magistrat aux ordres de Dati.
Les péripéties de Kouchner en Amérique centrale. Le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, s’est baladé au Vénézuela puis en Colombie les 20 et 21 février avec en toile de fond la libération des otages retenus par les Farc. Il est ressorti tout guilleret du palais de Miraflores où il s’est entretenu avec Hugo Chavez. Et à peine descendu les marches du palais bolivarien, le voilà qui s’empresse d’annoncer que les Farc prévoient de libérer quatre otages. Un de plus que les trois prévus ! Une fleur de Chavez à Kouchner, histoire qu’il ne reparte pas les mains vides, en échange du paquet d’accords bilatéraux que les deux compères concoctent en douce. Le ministre s’est ensuite rendu en Colombie pour palabrer Betancourt et accord humanitaire avec un Alvaro Uribe un brin froissé de passer après son ennemi vénézuélien. Pendant ce temps, les rédactions des médias colombiens bruissent de milles rumeurs sur les contreparties financières que la France serait prête à lâcher pour voir les otages libres…
Les coulisses de l’interview de Sarko au Parisien . Face aux lecteurs-intervieweurs du Parisien, Nicolas Sarkozy, lundi matin 25 février à 8 heures moins le quart dans le salon vert de l’Elysée, à côté de son bureau, est apparu fatigué, malade. « Je traîne un rhume depuis quatre jours », a-t-il expliqué devant ses conseillers David Martinon (comme absent lors de l’entretien), Franck Louvrier (avec qui la rédaction a géré la rencontre) et Catherine Pégard. Carla Bruni, la nouvelle Première dame, un peu gauche et timide, est venue se présenter et serrer la main des personnes présentes. « Carla » par ci, « Carlita » par là, Sarko n’a pas cessé d’invoquer les mânes de sa nouvelle moitié pendant plus d’une heure de l’entretien, que les lecteurs du Parisien retrouveront dans leur quotidien ce mardi 26 au matin. Le président a pris le temps d’emmener les intervieweurs visiter son bureau. Quant au fond, pas de grande annonce, tout va bien pour lui, Sarko Ier tient le cap. « Je suis là pour cinq ans », assure-t-il en substance.