- Pour les treize pays candidats a l'Union europeenne: donnees de base. Savons-nous la superficie de la Bulgarie, la population de Chypre, la densite de l'Estonie, la capitale de la Hongrie, l'idh de la Turquie ? Alors que ces pays frappent a la porte de l'Union europeenne, il importe d'en construire une connaissance plus precise. L'elargissement ne peut se faire vraiment sans connaissance reciproque. http://www.diploweb.com/p4tabl2.htm

Situation economique en mars 2002 (extrait du site www.dree.org/elargissement)  Fixé traditionnellement fin mars, à la fin des moissons statistiques de l'année écoulée, le séminaire annuel de l'institut WIIW constitue toujours un moment fort pour les experts de la région. On retiendra de l'édition 2002 la grande idée que la croissance de rattrapage dans le premier cercle des pays candidats (PC) est de plus en plus solide. Sa contribution nettement positive à la croissance de l'Europe au cours de la phase de contraction que nous venons de connaître en est une bonne illustration. Elle conforte ceux qui jouent ces marchés. Alors que la croissance en volume de l'UE15 tombait de 3,4 à 1,5% en 2001, celle des 12 candidats s'est seulement infléchie de 4,5 à 4,2% (moyenne simple non pondérée) même si le retournement se faisait nettement sentir en fin d'année. Hormis la Pologne, mais champion du rattrapage en fait dans les années 1990, cette résistance doit fondamentalement au poids encore plus important du trend structurel de rattrapage sur le cycle conjoncturel. Les deux variables significatives en sont les flux commerciaux et plus encore les IDE dont le stock serait passé selon le WIIW de 98,7 à 115,5 Mds USD l'an dernier. Ceci explique fondamentalement la résistance des demandes domestiques de consommation et d'investissement et la possibilité de financer des déficits extérieurs encore substantiels (bien qu'en réduction souvent). Pour 2002-03, selon le WIIW un peu plus pessimiste du reste que JP Morgan, la conjoncture connaîtrait la fin de l'impact négatif du cycle européen, puis une forte reprise autour de +4%, soit 2 point de plus en tendance que pour l'UE15.n Le fait majeur n'est toutefois pas dans ces données de croissance en volume mais dans le rattrapage des PIB exprimés en Euro courant. La qualité de la croissance compte plus que sa quantité, surtout pour des pays à démographie mature. Sa clé: la modernisation des institutions et la mobilisation du capital humain qui déterminent le rattrapage de la productivité moyenne du travail. 

Son indicateur synthétique fournit par le marché: le taux de change réel de la monnaie sur le moyen-terme. Or il s'apprécie régulièrement. Exprimée en Euro courant, la croissance des 10 candidats aura été de +13% en 2001 après +14,4% en 2000. Ces données apparaîtront plus cohérentes à nos entreprises. Leurs échanges avec la région ont encore progressé de +15% en 2001 (Cf. p2) et les PC pèsent désormais 13% des exports de l'UE15. Sans compter les flux indirects que le dynamisme des échanges intra-PECO décrit page 3 reflète bien. Au total, la progression en valeur de 52 Mds € du PIB des 12 candidats a représenté en 2001 plus de 14% de la progression du PIB d'une Europe à 27 dont ils ne représentent encore que 4,8% à taux de change courant. n Mais est-ce soutenable, comme le zloty serait sur-évalué selon certains ? Tout dépend ici des fondamentaux structurels et notamment, la qualité de la spécialisation commerciale et les gains de productivité. Sur le premier point, la part de marché des candidats sur l'UE15 a encore progressé en 2001 selon Eurostat avec 11% de ses imports. Sur le second, les gains de productivité auraient globalement progressé de 25% depuis 1995 contre 7% dans l'UE15, et même de 53% dans le seul secteur manufacturier. Selon la récente étude internationale qui fait souvent référence*, la Pologne serait même en tête avec une productivité du travail en hausse de 4,7% par an sur 95-2001, contre 1,3% pour l'UE. Voilà le véritable indicateur à surveiller désormais.