Miroir
Dans une interview complaisamment commise par Mag2Lyon, le nouveau journal mis en place par l’ancienne équipe de Lyon bague, et notamment par un grand ami de Collomb, qui avait très gentiment placé la femme du rédacteur en chef comme tête de liste pour les cantonales sur le sixième arrondissement il y a quelques années, Gérard Collomb commentait les résultats des européennes. Comme toujours, avec un grand humour !
En effet, Gérard Collomb, toujours égal à lui-même, y allait de sa fine analyse politique, en notant que c’était le fond qui avait manqué sur la campagne des européennes, et que le Parti socialiste n’avait pas assez fait campagne sur la politique européenne elle-même.
En soi, l’analyse n’est pas idiote, loin de là, et le succès d’Europe-Ecologie est là pour le prouver, comme le notait Gérard Collomb lui-même.
Mais que ce soit celui qui a fait scandale pour tenter d’imposer Thierry Philip, en arguant du fait qu’il fallait positionner un élu local ayant fait ses preuves sur de la politique locale comme tête de liste pour les européennes, qui tienne ces propos, c’est bien une preuve que notre jugé est un magnifique porte-parole de notre humour lyonnais !
Le maniement de la novlangue de « 1984 » (affirmer avec aplomb l’inverse de la réalité) n’est absolument pas un mystère pour Gérard Collomb…
Collomb : le Sarkozy du pauvre ?
Comme je le signalais déjà dans un de mes articles précédents, Collomb confirme de plus en plus ses ressemblances avec Sarkozy.
Mainmise sur les médias, activisme forcené pour faire oublier ses propres contradictions, affirmer le lendemain l’inverse de ce que l’on dit le jour même, débauchage dans les autres partis de notables appâtés par le gain pour déstabiliser l’opposition, menaces à peine voilées sur les quelques membres de son parti qui osent ne pas plier devant lui… Presque tout y est !
Ne manquent à la panoplie que quelques éléments pourtant primordiaux : un charisme réel et une maîtrise de la communication politique inégalée en France actuellement.
En effet, Sarkozy maîtrise ces deux points, sur lesquels Collomb est plutôt faible. Voilà ce qui en fait le Sarkozy du pauvre !