Il est vrai qu’à l’époque, « Lyon Capitale » ne s’était pas encore donné une stature d’investigateur. Les derniers articles de ce journal se font très critiques, et avec une attitude de vrai journalisme. Ce qui dénote dans un microcosme journalistique lyonnais qui trop souvent s’arrête aux renseignements donnés par les collaborateurs de cabinet pour écrire des articles bien fades et gentillets… Souhaitons que l’attitude de « Lyon Capitale » se propage aux autres médias lyonnais…
« Lyon Capitale » avait révélé de bien curieuses méthodes d’attribution de certains marchés, « au juste prix », comme je m’en étais fait l’écho. Ces marchés, curieusement, ont finalement été annulés. Il faut avouer que donner le marché non pas au plus offrant, mais à celui dont l’offre était la plus proche d’un prix « de référence » fixé par le Sytral, c’était quand même vraiment gros ! Surtout quand le gagnant est plus de deux fois plus cher que l’offre la mieux-disante …
Du coup, « Lyon Capitale » a voulu vérifier l’ensemble des marchés publics de 2009. Il en a fait la demande officielle, et a dû attendre trois mois pour pouvoir enfin accéder au dossier, bien entendu sous la surveillance d’un employé. Pour découvrir que tous (plus de 1000 pages d’après ce journal) les dossiers avaient été passés au « typex », gommant absolument toutes les données sensibles, les noms des attributions, les montants, les détails, avaient été effacés ! Une attitude effarante, et qui, franchement, ne donne vraiment pas une impression d’honnêteté… J’irais même jusqu’à dire que pour ceux qui avaient des doutes, cela ressemble beaucoup à des aveux. Ceci étant, « Lyon Capitale » a intenté un recours auprès de la commission d’accès aux documents administratifs, puisque les marchés publics et leurs conditions d’attribution sont normalement totalement accessibles au public, et, en tout cas, doivent être transparents. Nous attendrons donc avec impatience les résultats de ce recours. Et j’ai hâte de voir l’attitude des élus qui, Collomb en tête, soutenaient encore Rivalta et ses manières…
De toute façon, Rivalta va au devant de grands problèmes pour conserver ses mandats. En effet, j’avais, là aussi, signalé la légère incohérence de ce brave homme qui était élu au conseil général sur un canton de Villeurbanne, et, en même temps, élu au grand Lyon parce qu’élu de Vénissieux (intéressant concept que cette capacité à représenter deux zones distinctes de l’agglomération…). Bientôt cette incohérence va probablement être réglée. En effet, il y a de moins en moins de chances qu’il puisse se présenter à sa propre succession sur la cantonale de Villeurbanne, la section PS de Villeurbanne n’en voulant plus. Le fait que la section en question soit en train de lui réclamer un arriéré de cotisations de près de 20 ans, qui se monterait à environ 100 000 €, n’y est sûrement pas pour rien. Décidément, Rivalta et l’argent, c’est une grande histoire…
Si, par hasard, un fabiusien lisait ces quelques lignes, je ne saurais que trop lui conseiller de faire remonter au plus vite à Laurent Fabius qu’il est de plus en plus urgent pour lui de se trouver un nouveau représentant, avec des manières un peu plus… normales, sur le Rhône. Et pourquoi pas Zorah Aït-Maten ? Ambitieuse et sachant user de sa "diversité", elle pourrait changer la donne. Dans quel sens ?
A suivre
