Bon, maintenant, c’est sûr. Bakchich sera en kiosque le 23 septembre prochain. Soit demain. L’hebdo a été bouclé et imprimé. Champagne !
Hosannah, Hosannah jusqu’au plus haut des cieux, le timing a été respecté. A la plus grande surprise de notre imprimeur, les fichiers à envoyer sur les rotatives sont tombés pile à l’heure, le 21 septembre. Un miracle de plus dans la longue et mouvementée vie de Bakchich, qui tressaute ainsi depuis 2006. A coup de scoop à traiter en urgence, de sources à essorer et en l’état, de maquette à chambouler.
Samedi 18h. Les uns prennent un café entre amis place des Vosges, auguste prélude à des Mojitos bien sentis, d’autres comatent d’une semaine déjà longue à préparer l’hebdo. Quand l’idée fuse. Modification de la une, de la page 3 et de la page 4. Dimanche jour du seigneur ne sera pas chômé. Seule la matinée, pour les plus bigots, sera préservée.
Mais l’après-midi, la soirée à trimer et la matinée échevelée du lundi, sauf dans nos cernes, sont presque oubliés, sur le coup des 19h30, ce 21 septembre. Les bulles de champagne ? Peut-être. L’abrutissement et le soulagement d’avoir bouclé dans les temps, un peu. Le coffre d’une voiture qui s’ouvre sur 700 exemplaires de Bakchich Hebdo numéro 1. Surtout.
Et les disputes sur les titres sont oubliées, le calibrage des papiers plus discuté. Simplement un constat, une joie, en commun.
Trois ans après sa création, Bakchich.info se décline à la fois sur le web et le papier. Le premier site d’info à partir à l’assaut des kiosques. Trois ans à se marrer. Et cette équipe n’est pas décidée à s’arrêter.
Quand les forbans du web se mettent à gratter du papier, ils rencontrent d’anciennes et oubliées joyeusetés. Des longueurs d’articles à (scrupuleusement) respecter tout d’abord. Au signe près. Tant pis pour les pisse-copie. Lointains héritiers des moines copistes, les Secrétaires de Rédaction et autres éditeurs veillent à l’orthodoxie du produit. Comme au calibrage des dessins, format à respecter au millimètre près, quand le pixel s’accommodait de bien des retouches.
Corollaire un brin frustrant, tout ne rentre pas dans le journal. 20 pages non extensibles ad libidum. Et autant que raison garder, il convient alors de bien négocier les articles. Ne pas réduire un article trop informé pour le faire passer coûte que coûte dans le numéro 1. Jauger de l’importance de l’information pour ne pas la « cramer » dans un coin du journal. Et surtout juger de la « chaleur » d’une info, pour éviter de se la faire piquer. On aurait l’air fins si les scoops du premier numéro sont éventés sur le web avant mercredi 23 septembre.
Ainsi, avec le numéro 1, de temps à autre, le ton monte. Dispute de titre, de place, d’emplacement, de dessin, de ton. Finalement le web, c’est bien.
Papiers et journalistes se bousculent pour en être. Hé les gars, y aura un numéro 2, 3… Inch’allah.
Au moins, l’arrivée de Bakchich en kiosque sera gonflée aux infos. Et à la musique de Manu Chao !
L’équipe de Bakchich remercie Marjorie Guigue pour la réalisation de la vidéo. Vous pouvez visiter son site Sokovideo
J-5 avant parution, Bakchich hebdo 0 imprimé !
Sur le coup de midi, ce 15 septembre, sont arrivés deux gros paquets. Du genre à clouer le bec, piquer les yeux et faire capoter une réunion bien lancée. Petits indices, aucun décolleté ni talon aiguille n’en dépassaient. Ils étaient tout juste sanglés. Le n°0 imprimé. 20 pages tenus. « Un bel objet », sourient quelques membres de la rédaction qui ont connu les glorieuses heures du papier. « Tiens, on a oublié de filmer », rit une voix.
En effet, l’effeuillage s’est fait discret. En famille…
Une bonne demi-heure à se congratuler, deux bouteilles de champagne sifflées. Et Bakchich s’y est recollé. Le lecteur ne saurait se satisfaire d’un numéro qu’il ne verra jamais. En route pour le n°1…
J-7 avant parution, Bakchich hebdo n°0 bouclé !
Ah les sagouins, les jocrisses, les faux-frères… les confrères. Notre projet d’hebdo les intéresse. La Tribune qui se fend d’un papier, 20 mn d’une interview, RFI qui nous invite, Le Mouv’ qui nous découvre, Le Monde qui nous envoie un journaliste etc… Jusqu’aux Inrocks qui nous consacrent une page dans leur numéro du 15 septembre, dévoilant au passage la maquette de notre une !
Merci pour le coup de pression !
Ainsi poussés, plus moyen de se terrer, il va falloir sortir de la tranchée ! Et à l’heure en plus. Heureusement l’hebdo n’est plus depuis longtemps, un simple projet. Des mois que la rédaction, dessinateurs et pigistes compris, buche pour déverser enquêtes, information et mauvais esprit dans les kiosques, couler la satire sur papier sans trop le tâcher. Couper, retailler les textes, trouver les sujets, sans oublier d’alimenter le site web.
Et comme il faut bien s’entraîner et s’occuper, le Bakchich hebdo qui se dévoilera le 23 septembre en kiosques ne sera pas vraiment le premier du nom. Un grand frère l’a précédé, Bakchich Hebdo n°0, bouclé hier à 14 heures. Dont vous ne saurez rien, bande de petits curieux ! Il faudra patienter encore un peu.
Pas de sang, beaucoup de sueur, une lichette de larmes… Nous ne sommes quand même pas en guerre. Mais en garde pour continuer de veiller à éplucher l’information sans la rincer uniquement sous l’eau.
Juste une petite bataille pour développer encore un songe devenu réalité depuis 3 ans. Créer un média indépendant, qui dévoile avec le sourire les dessous de l’actualité. Rassembler une équipe, entre jeunes pisse-copies et scribouillards invétérés, réunis pour décaper. Et déterrer quelques dossiers. Bref, vivre un long rêve éveillé.
J-15 : Les agitateurs du Web débarquent en kiosques
L’écrit va-t-il sauver l’écran ? Nous l’espérons à Bakchich en lançant, parallèlement au site, un hebdomadaire. Seule l’alliance de l’écrit et de l’écran donnera à notre équipe de journalistes et de dessinateurs un véritable équilibre financier, seul gage de notre indépendance, de notre capacité d’investigation.
Un site qui passe au papier. Une grande première. Surprenante, innovante, et dans la lignée de ce qu’a été Bakchich depuis sa création en 2006. Une niche à scoops, alimentée par des jeunes scribouillards insolents et de méchantes plumes expérimentées. Un mélange de génération et de satire qui garnira désormais les étals des vendeurs de journaux. Pour le plaisir des petits et des grands !
Le premier numéro de Bakchich Hebdo sera vendu le mercredi 23 septembre en kiosques : vingt pages en couleur, des infos décapantes, toujours plus décapantes ; des enquêtes pointues sur le sport, la conso, le people ; « le meilleur du Net », un cahier central que nous publierons grâce à un partenariat avec nos amis de l’hebdo Vendredi ; enfin des confidentiels croustillants, notamment sur les médias, grâce à un accord passé avec l’excellent site Electron Libre.
Bonne nouvelle, des chroniqueurs talentueux rejoignent l’aventure : l’académicien Angelo Rinaldi, l’avocat William Bourdon et son équipe de l’association « Sherpa », ou encore Daniel Carton, journaliste et écrivain. Et naturellement nos stars préférées, au premier rang desquelles les dessinateurs et les compagnons de route du site, le prince Pokou et Mathieu Adenil. Autant de contributions livrées en exclusivité dans l’hebdo et qui seront publiées les jours suivants et gratuitement, sur le site.
Désormais, deux niveaux de lecture sont proposés aux inconditionnels de Bakchich (et Dieu sait s’ils sont nombreux, plus de 430.000 visiteurs uniques d’après Google !). Les uns, par exemple les Parisiens qui prennent le RER ou le métro et ne possèdent pas d’iPhone, iront vers l’hebdo. Les autres continueront à s’informer de façon plus épisodique et réactive sur le site qui livrera en exclu les informations brûlantes, les vidéos et les enquêtes plus longues.
Soyons clairs : aucun des nouveaux sites de presse indépendants créés ces dernières années n’a trouvé aujourd’hui d’équilibre économique. Remarquons au passage que les sites d’information adossés aux grands médias ne vont pas mieux. Un des plus performants et réactifs, celui du Nouvel Observateur, va perdre cette année près de trois millions d’euros ! Et encore bénéficie-t-il de la marque et de la logistique de ce grand hebdo.
Ces dernières années, deux modèles se sont imposés aux sites d’information : le premier repose sur les recettes publicitaires et le second sur les abonnements. Or l’hémorragie de la publicité, depuis la crise de l’hiver dernier, oblige tout le monde à des révisions déchirantes. Malgré ses efforts et son talent, notre régie par exemple finance à peine 10% de notre budget. Quant aux abonnements, ils restent limités. La jeune génération qui constitue le gros des internautes a baigné dans une culture de la gratuité : radios musicales, blogs, presse gratuite… Ces comportements changeront peut-être, mais pas dans les mois qui viennent.
Nous sommes arrivés à Bakchich à la conviction que notre site, indépendant des grands médias, ne trouverait pas l’équilibre économique sans les recettes d’un hebdo. Le site est en effet indépendant des groupes financiers qui possèdent l’essentiel des médias. Nous n’avons donc pas les ressources pour améliorer l’ergonomie du site, recruter des blogueurs, développer notre secteur vidéo tout en menant davantage d’enquêtes.
D’où la nécessité de trouver de nouvelles ressources et de nouveaux lecteurs : ceux qui restent accrocs au papier (dont le directeur de la rédaction de ce site).
Or, si nous parvenons à vendre 25.000 exemplaires de l’hebdo, l’équilibre d’exploitation de Bakchich est assuré. Si la vente atteignait 35.000 ou 40.000 exemplaires, l’entreprise dégage de véritables marges de manœuvre financières pour améliorer notre site. D’autant plus que sans être ces « forçats du Net » que décrivait une enquête d’un journaliste du Monde, nous avons des effectifs et des salaires plus que raisonnables. Travailler plus pour gagner moins, comme dirait l’autre !
Nous voulons avec vous, internautes fidèles de Bakchich, poursuivre l’aventure et inventer un nouveau bouquet médiatique financièrement indépendant.
Très fidèlement,
Nicolas Beau, directeur
Xavier Monnier, directeur de la publication
A partir du 18 septembre, l’offre de Bakchich se découpe en 3 morceaux de choix :
Web | Papier | Web + Papier |
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