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GENERALITES:LES PREALABLES A LA COMMUNICATION
- Collecte d'informations:
- Validation des données, informations
- Evaluation de la pertinence et l'importance Voir Critique
- Vérifications pour évaluer assertions, propositions, hypothèses...
- Confrontations de vérités subjectives par allers-retours (méthode Delphi) ou débat dirigé (procès).
- Construction d'un discours cohérent, accepté par des experts ou des confrères.
La présentation
Comment organiser la présentation des éléments rapportés: structurer des énoncés pour les rendre compréhensibles et utiles?
Il s'agit d'apporter un savoir à celui qui doit agir (et non de modifier ses croyances ou ses représentations, ce qui serait crime de lèse-majesté envers le chef) .
Il ne faut pas donner plus d'information que ce qui est nécessaire mais il faut fournir ce qui est nécessaire. |
L'unité de base = la proposition énoncée qui établit une relation entre plusieurs concepts.
exemple de description: "L'Angleterre est une île", "Le ciel est par-dessus le toit"
exemple de récit: "Veni, vidi, vici" , "La marquise sortit à cinq heures"
exemple d'explication: "Le coupable est Ben Laden", "L'inflation de la demande crée la hausse des prix"
exemple d'argument: ""Tout homme est mortel, Socrate est un homme, donc Socrate est mortel"
Proche dans son esprit de la fiche documentaire, la première présentation est à distinguer de celles qui concernent:
la sauvegarde , le classement et le stockage de l'information collectée en vue d'un usage ultérieur
la diffusion et l'exploitation:
ajoutent un contenu et une forme destinés à convaincre, persuader (invitation à penser, à faire...)
prennent en compte la nécessité de procéder par séquences et par associations de propositions connexes).
Au niveau du compte-rendu des faits, le chercheur doit rester proche du matériau brut. En fait sa subjectivité - voire son parti pris explicatif ou normatif - intervient déjà dans la méthode et les sources choisies pour la recherche (un peu comme le photographe qui découpe la portion d'espace qu'il veut saisir).
La première intervention sur l'information récoltée réside déjà dans la description ou la narration ordonnée. mettre de l'ordre dans les faits, c'est déjà les expliquer, au moins superficiellement. L'explication et a fortiori l' argumentation sont encore plus avancées dans la voie de la communication...
Pour l'usage à l'extérieur, ces unités de base seront ultérieurement organisées en "discours" autonomes : thème et visée communs, séquences et connexions de textes, relations avec l'environnement. Certes le responsable de recherche documentaire est rarement chargé aussi de l'action, de la communication et a fortiori de la stratégie de son entreprise ou de sa collectivité.Cependant la collecte et la présentation d'information n'auraient aucune efficacité si elles s'effectuaient sans une connaisance au moins générale de l'usage qui sera fait ultérieurement de cette information. |
Structures de rapport calquées sur les faits à rapporter:
Reproduit aussi fidèlement que possible les faits à rapporter (vidéo, enregistrement au magnétophone...)
Compte-rendus d'exposé,
Résumés d'ouvrages: table des matières , plus ou moins détaillée, encadrée d'une introduction
d'entretien , de conversation téléphonique, d'interrogatoire
La simple énumération est le degré zéro de la description, éventuellement préordonnée de haut en bas, droite à gauche, avant-après etc... |
La description ordonnée est déjà un début de "traduction-trahison" des faits. Pour observer quelque chose, il faut savoir quoi regarder, éliminer ce qui n'est pas essentiel (ce qui suppose un préjugé sur la méthode ou sur les résultats de l'enquête)
- autour d'une grille générale:
- exemple ; qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi et pour quoi?
- exemple: structure- système, ou encore organisation-fonctionnement
- autour d'une grille propre aux besoins du client
- autour d'une grille convenant au message à diffuser
- (explication, sens, interprétation, exploitation...)
- une fin , une évaluation de base (explicite ou implicite)
- Ancrage de la description: mise en évidence d'un tout
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- au début: par le titre-thème
- en cours de description: par reformulation du thème-titre (sujet , étendue, caractères...)
- en conclusion:
- Exposé des divers aspects: découpage en parties
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divers éléments:
divers attributs: formes, dimensions, couleurs,
Différences avec le récit:
aucune action, aucune résolution d'action (bien qu'il y ait des acteurs ou du moins des personnages)
aucun évènement ; sinon ceux qui marquent les limites temporelles de la description; Absence de complications. Le début et la fin de la situation décrite se trouvent en quelque sorte en-dehotrs de la description
la fin de la description: en principe liée à l'épuisement du dénombrement des éléments ou attributs.
Pas de conclusion sinon la requalification du sujet déjà évoquée
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Suite d'évènements ou de propositions liés par un même thème, entre un début un développement et une fin, dans une période de temps déterminée et parfois une unité de lieu.
- Phases de la narration:
- Limites de la narration: dans le temps, dans l'espace, dans le champ couvert
début (exposition, lieux, temps, acteurs) ,
déclenchement (acte, séquences d'actes ou actions) , déroulement (réactions, rebondissements, complications de l'action) scènes clés. Puis, alors, et après, ensuite...
une fin , une évaluation de base (explicite ou implicite)
- Unité thématique,de la narration:
par les acteurs. Un acteur- individuel ou collectif- au moins est nécessaire. Mais l'acteur unique ne garantit pas l'unité d'action: "car il se produit dans la vie d'un individu unique un nombre infini d'évènements dont certains ne constituent en rien une unité; et de même un seul homme accomplit un grand nombre d'actions qui ne forment en rien une action unique" (Aristote: "La Poétique")
par le sujet traité
par la fin,
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Argumentation:
- Une partie des recherches d'intelligence économique vise à rechercher les arguments avancés par autrui, amis, opposants ou neutres à l'appui d'une thèse.. C'est un aspect de l'étude des opinions
- Plus rarement la recherche vise à produire des arguments possibles
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tirés de la nature du sujet, de la situation, des destinataires
tirés d'autres thèmes, voire des procédés rhétoriques généraux
une conclusion, une évaluation de base (explicite ou implicite)
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ECHANGES
Dialogue:
Dans la vie diplomatique, et aussi dans la vie tout court, il est fréquent de rendre compte d'échanges verbaux entre deux ou plusieurs personnes
Le dialogue se distingue facilement du monologue qui n'est pas interrompu (surtout s'il s'agit d'un monologue intérieur). Deux monologues successifs (cas nullement théorique) ne constituent pas un dialogue:
Au sommet d'une échelle de sérieux (de tension?) l'entretien porte sur un ou deux sujets centraux (interview, interrogatoire, négociation...)
A l'autre extrêmité, la conversation, surtout si elle est conduite à plusieurs, est davantage conduite par un principe de fantaisie et de plaisir.Les conversations sont rarement normalisées: caractère impromptu, hésitations et recours, digessions...Une unité de dialogue (à deux) peut s'insérer dans un cadre de conversation plus large .
- Contenu et formes des dialogues
Comme toute communication, le dialogue peut comprendre des éléments informatifs (description, récit) mais aussi explicatifs, argumentaires. Ce qui le caractérise , c'est la conduite co-gérée de l'échange: la réponse de l'un est déterminée par la parole de l'autre et vice-versa...
On a ainsi une structure suivante:
- Phases d'ouverture et de clôture: prise de contact et rupture finale
- du genre<<Bonjour!>> ><Bonjour!>> <<Au revoir!>> <<Au revoir!>>
- ou très compliquées , chargées de sens par le protocole officiel ou social, la manifestation d'intentions plus ou moins amicales etc...
- Des transactions
- d'action, proposition: je veux faire, je veux savoir...
- d'accueil, accusé de réception, évaluation , exclamation etc...
- de réaction , nouvelle action etc...
- toutes ces séquences ne sont pas forcément significatives, surtout dans une conversation "mondaine", et il faut parfois les résumer en tant qu'additifs
- Il faut caractériser chaque séquence importante
- par l'identification de l'orateur
- par le contenu du message (de quoi parle-t-il? qu'est-ce qu'il en dit),
- par la manière dont cela est dit.
Comme on le voit, faire un compte-rendu fidèle d'un entretien ou d'une conversation, n'est pas chose facile. La part de subjectivité est grande, tant chez les partenaires de la conversation que chez ceux qui les écoutent pour entendre ...ce qu'ils veulent entendre. Il serait préférable de reproduire intégralement les échanges (après enregistrement au magnétophone) |
Autres textes
D'autres types de textes sont parfois difficiles à distinguer (notamment l'information de son commentaire) . Ils se mêlent nécessairement dans une campagne de persuasion
- ordres, injonctions, prières, encouragements, imprécation, incantation
- descriptions d'actions: textes "procéduraux", le comment faire
Exemples: recettes de fabrication, notices de montage, règlements et consignes, guides d'itinéraires, règles de savoir-vivre, injonction, ordre, réglement
Représentent une transformation souhaitée par des activités programmées |
- L'explication dans le cycle d'information: Le texte d'explication se base sur des informations ordonnées (description, narration...) mais s'efforce de faire comprendre à partir d'une question de départ implicite ou explicite.
Dans l'ensemble, les questions du Comment? n'ont pas vraiment un caractère explicatif: c'est une modalité de la description (ou du récit).
L'explication s'intéresse plutôt au Pourquoi? (causalité, processus) ou au Pour Quoi? (finalités, projet). Au stade de la recherche d'iinformation, elle ne doit évidemment pas déboucher sur une justification des causes ou finalités avancées. Nécessité de faire preuve d'objectivité.
L'explication est évidemment indispensable dans les diagnostics préalables à l'action :il faut bien connaître la cause du mal avant d'y apporter un remède. On ne peut se passer d'explication que dans les cas où une longue expérience conduit à recommander des remèdes empiriquement satisfaisants.
L'explication joue aussi un rôle dans les situations de communication (explication+argumentation débouchent sur justification+-démonstration)
- Séquences explicatives:
-
Question: pourquoi?
Réponse: Parce que
- une conclusion: une évaluation de base (explicite ou implicite) par rapport à la question Pourquoi?
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