A la Une de Bakchich.info
Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit
Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit

Ruquier, notre Pivot à nous

24 mars 2008 à 18h30

L’éditeur est content, nous sommes passés, jeudi soir, chez Ruquier. Comme disait notre ami BHL, sujet de notre précédent livre à Olivier et moi (Une imposture française), Ardisson aujourd’hui, c’est l’équivalent de Bernard Pivot. Notre spécialiste du romanquète est le grand pote d’Ardisson qui l’invite à chacun de ces livres. Et Ardisson a dit des horreurs sur nous à l’époque, pour faire plaisir à son ami Bernard.

Nous, entre Ruquier et Ardisson, nous choississons Ruquier. S’il nous invite et que l’éditeur est content, c’est sûrement qu’on a écrit un grand livre. Comprenons, un grand livre, c’est à dire un livre qui risque de se vendre. Ruquier est regardé par cinq millions de téléspectateurs. Le lendemain, au bistrot, les gens vous reconnaissent. On a beau dire, cela fait plaisir.

Sans compter que « les grandes gueules », 20 minutes et de nombreux sites internet et radios indépendantes ont parlé du livre, eux aussi. Comme si une génération de jeunes journalistes et animateurs se montrait curieuse d’enquètes sur la corruption de la classe politique. Un bon signe. En fait, l’enregistrement dure deux heures et Ruquier en garde cinquante minutes. Les coupes sont globalement honnètes ; on a gardé l’essentiel de notre propos. J’ai cherché à parler de Bakchich trois fois, ils n’ont laissé qu’une allusion au site. Normal, l’émission n’était pas sur Bakchich.

Encore et toujours, la même question est revenue, cette fois sans malveillance : « Avez vous la preuve de ce compte ? ». Comme si des journalistes, qui ne sont ni des flics, ni des juges, pouvaient, devaient, apporter la preuve comptable de l’existence de ce compte. Notre but est de décrire une belle estampe japonaise, peuplée de belles galeristes, de banquiers condamnés pour faillite à de la prison, de billets d’avion payés en liquide, de yachts et de palaces et d’anciens criminels de guerre. Avec en toile de fond, la politique étrangère de Chirac instrumentalisée par ces fréquentations douteuses.

À la limite, on s’en fout de savoir si Chirac a eu un compte. Il y a plus grave : le Président français, douze ans durant, n’était pas franchement habité par l’intérêt de la France dans ses escapades japonaises. Et cela, c’est embètant pour l’image qu’il laissera à la postérité.

Un passage néammoins supprimé de notre intervention chez Ruquier, celui où j’ai reconnu sur une photo montrant des hommes en slip une réclame sur les caleçons amincissants, de marque japonaise : « Il y a surement du Chirac derrière », avions nous lancé en rigolant. Coupé ! Les comiques, ce sont eux ; et à chacun, son métier.

Merci Laurent ! Et merci à l’invité vedette de l’émission dont je ne me rappelle plus le nom et qui m’a comparé à Higelin ! Cela aurait pu être pire, à en juger l’horrible dessin de moi que le Directeur artistique de Bakchich a choisi pour illustrer le blog. À demain !

N.B.

Ci-dessous, l’extrait vidéo du passage chez Ruquier :

La Chiraquie (encore) aux abonnés absents Coquille et re-tirage

8 Messages de forum

  • Ruquier, notre Pivot à nous

    24 mars 2008 19:08, par Moi

    "« Avez vous la preuve de ce compte ? ». Comme si des journalsites, qui ne sont ni des flics, ni des juges, pouvaient, devaient, apporter la preuve comptable de l’existence de ce compte…"

    Certes, mais alors faut-il dauber sur Airy Routier et la virtualité du fameux SMS !…

    • Ruquier, notre Pivot à nous 5 avril 2008 23:43, par cassandre

      Il faut écouter….

      Rien à voir avec l’histoire du sms et sur la personnalité d’Airy Routier.

      En l’espèce il faut avoir certaines pièces qui ne peuvent être demander que sur commissions rogatoires, par les juges. Et si certaines instructions n’ont pas eu lieu alors qu’il y avait matière, comment voulez-vous avoir accès à certaines informations financières ?

      Et les journalistes ont apportés des faisceaux de preuves, Chirac n’est pas clair, pourquoi voyager avec de l’espèce quand on a une carte gold ?

      Et pourquoi cacher ses vieilles relations avec ce japonnais

  • Ruquier, notre Pivot à nous

    25 mars 2008 08:32, par J_P_M

    « Avez vous la preuve de ce compte ? ». Comme si des journalistes, qui ne sont ni des flics, ni des juges, pouvaient, devaient, apporter la preuve comptable de l’existence de ce compte.

    Il faut être gonflé pour écrire une pareille ânerie ! Surtout quand on dénonce les « romanquêtes » de BHL…

    Basé sur une telle conception de l’information, finalement, qu’est-ce qui distingue bakchich.info du blog de Morandini ?

    • Ruquier, notre Pivot à nous 5 avril 2008 23:46, par cassandre

      Ben l’information ? Mais pour des Qi de préférence non frelatés…

      Ils expliquent pourquoi ils ne sont ni juge ni flics : puisque des informations bancaires ne sont accessibles que sur commissions rogatoires des juges après une enquête de police.

  • Ruquier, notre Pivot à nous

    25 mars 2008 13:52, par king selewa
    vous comparer à Higelin : "champagne" !!

    Voir en ligne : http://www.myspace.com/kingselewa

  • Ruquier, notre Pivot à nous

    25 mars 2008 19:07, par Mifune
    ah, monsieur Hu-beau, vous m’avez déçu ! Ardisson, Ruquier, du pareil au même.
  • Ruquier, notre Pivot à nous

    28 mars 2008 15:58
    "À la limite, on s’en fout de savoir si Chirac a eu un compte." : ça c’est très étonnant alors ! Magnifique tirage de balle dans le pied. Si on s’en fout, franchement, quel est l’intérêt de votre livre ? (à part de vous faire débattre avec steevy, je veux dire) si c’est pour révéler que l’autre président descendait dans des hôtels fastueux et médaillait ses potes, ça fait cher le scoop non ??
  • Ruquier, notre Pivot à nous

    16 avril 2008 12:32, par cassandre
    Comment un type aussi bête et superficiel, comme stevy peut-il avoir sa place sur la télévision public chez Ruquier ?