Jeudi 20 mars, jour de la sortie de « l’incroyable histoire du compte japonais », Jacques Chirac déjeunait – ironie du sort – dans le célèbre restaurant nippon le Benkay, près de la tour Eiffel. L’ex-Chef de l’État avait-il besoin de réconfort ?

À chaque fois que Jacques Chirac se retrouve face à l’adversité, c’est en terre japonaise qu’il trouve un peu de baume au cœur. Aussi populaire que Mick Jagger ou David Bowie au pays du Soleil Levant, l’ex-président sait qu’il trouve toujours dans la population nippone une foule d’admirateurs. Ou d’admiratrices. En l’occurrence, son déjeuner s’est conclu par une série de photos avec une de ses groupies, charmante hôtesse de l’air japonaise ; qui déjeunait ce midi-là dans la même salle de restaurant. Les témoins ont ainsi pu apprécier le spectacle de l’ancien chef de l’État, soudain ragaillardi par la démonstration d’amitié de son admiratrice.

Nous sommes donc particulièrement heureux de savoir que Jacques Chirac est toujours là, bien présent à Paris. Car jusqu’ici, ni lui, ni son avocat ne nous ont donné de leurs nouvelles comme ils menaçaient pourtant de le faire avant la sortie du livre. « Mon client a décidé désormais devant ces attaques (relatives à l’existence du compte japonais, ndla) qui portent gravement atteinte à son honneur de poursuivre toute information diffamatoire », nous écrivait ainsi son conseil, Me Jean Veil, le fils de Simone, le 7 février dernier.

Visiblement la Chiraquie a considéré jusqu’ici que l’ouvrage était difficilement contestable. Nous nous en réjouissons. Même si nous restons frustrés de n’avoir jamais pu débattre des révélations, de notre enquête, preuves à l’appui, avec l’intéressé, plus fuyant avec les journalistes qu’avec les hôtesses de l’air nipponnes.

O.T.