Une militante de la protection sociale avait transmis l’information sur le procès, avant son report au 17 octobre 2008, sur une liste de discussion.

Voici la réponse de David Belliard, directeur général adjoint de l’association qui m’attaque en justice. Elle permet d’apprécier le point de vue de la partie adverse et leur lecture des faits.

Je ne répondrais pas ici (vu le procès imminent) aux arguments fallacieux déployés, mais vous pouvez lire quelques explications ou consulter le dossier du site lemegalodon.net autour du financement de la lutte contre le sida.

(…) M. Reda Sadki a diffusé en 2005 un communiqué de presse annonçant l’échec de l’opération de collecte Sidaction ainsi que la dissolution de notre association. Ce communiqué de presse [1], qui se voulait sans doute teinté d’humour (notion toute subjective vous en conviendrez) était aussi agrémenté de tournures insinuant que notre Président, M. Pierre Bergé, et notre Vice-présidente, Mme Line Renaud, avaient abusé de la confiance de nos donateurs. Ces insinuations ont été répétées à plusieurs reprises depuis 2005 par M. Reda Sadki, sous plusieurs formes.

Une plainte a été déposée pour diffamation contre M. Reda Sadki, en sa qualité de Directeur de publication du site Internet où ce « faux communiqué de presse » avait été diffusé, tout en lui proposant une négociation qui n’a malheureusement pas abouti. Toutefois, je tiens à préciser qu’en aucun cas, les termes de cette négociation ne portaient sur une demande de notre part que M. Reda Sadki cesse toutes critiques vis-à-vis de Sidaction et de l’action menée par notre structure.

En effet, nous reconnaissons bien entendu le droit à chacun(e) d’exprimer ses critiques sur Sidaction. Mais ce droit ne peut que s’exercer dans le cadre du respect des membres de notre association et de la vérité sur la teneur des actions que nous menons.

Nous souhaitons simplement voir reconnu le caractère diffamatoire des propos qui ont été tenus publiquement par M. Reda Sadki contre Sidaction et ses dirigeants. Cette action en justice ne remet pas en cause les actions conduites par M. Reda Sadki et par le Comité des Familles, dont nous reconnaissons la pertinence du travail et l’efficacité sur le terrain.

Mme [G.], nous regrettons tout comme vous de nous "retrouver devant le tribunal". Mais il s’agit ici ne pas confondre humour et insulte ; expression satirique et diffusion d’informations fausses.

Sidaction finance chaque année plus de 300 programmes, de recherches scientifiques et médicaux, de prévention et d’aide aux malades, en France et dans une trentaine de pays en développement. Des dizaines d’experts indépendants, au travers de 5 comités, instruisent des centaines de dossiers chaque année dans une procédure parfaitement transparente. Si des critiques sont bien évidemment possibles, nous ne pouvons nier que l’apport de Sidaction à la lutte contre le sida est majeur et que nous mettons tout en œuvre pour respecter la volonté des donateurs qui, tous les ans, nous font confiance.

Sincèrement attristé par la tournure des événements,

David Belliard
 Directeur Général Adjoint
 Sidaction

C’est donc la larme à l’oeil que je publie ce billet.

Reda