Il reste quatre jours avant le procès.
Lemegalodon.net, le site qui dénonce les requins du sida, publie aujourd’hui un communiqué de presse pour réclamer la publication du rapport de l’IGAS sur l’argent du Sidaction. J’en reproduit l’intégralité, avec les liens qui renvoient vers différentes pièces du dossier, ici.
PARIS, le 13 octobre 2008 (lemegalodon.net) — Lemegalodon.net interpelle aujourd’hui Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, pour réclamer la publication du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) — dont l’existence a été révélée par une enquête du site Bakchich.info — sur l’argent du Sidaction.
L’IGAS a confirmé que « le rapport en question a bien été transmis à la ministre et qu’il lui revient de déterminer les modalités de communication ». De ce fait, l’IGAS n’a pu préciser une « éventuelle date de mise en ligne » du rapport par la Documentation française.
Interrogé par lemegalodon.net, le cabinet de Madame Bachelot a déclaré informellement le 1er octobre 2008 ne pas avoir, à cette date, connaissance du rapport, alors qu’il circulerait déjà au sein de la direction de l’association Sidaction.
Lemegalodon.net s’étonne que cette association, qui revendique la transparence « au coeur de ses valeurs », n’a pas encore fait état publiquement de ce rapport ou de son contenu.
Si ce rapport « lave plus blanc » en faisant l’éloge des pratiques de l’association, il semble dans l’intérêt de l’association de le publier. Si des critiques lui sont adressées, l’association devrait le reconnaître et en tirer les conséquences qui s’imposent.
En 1996, certaines associations de lutte contre le sida s’étaient opposées au contrôle de l’IGAS. Hervé Gaymard, secrétaire d’État à la Santé, avait alors affirmé : « Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur les associations, mais simplement de permettre à un grand corps de contrôler l’utilisation des fonds recueillis ». Le compromis qui fût trouvé prévoyait la transmission du rapport au Parlement, auquel seraient jointes les observations des associations contrôlées (Combat face au sida n° 4, mars-juin 1996).
Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur les comptes d’emploi pour 1994 à 1996 du fonds SIDACTION, y a-t-il eu un contrôle externe indépendant sur l’utilisation faite de l’argent des donateurs ?
Quand l’État délègue la lutte contre le sida à des structures privées, comment garantir la transparence et contrôler l’utilisation des fonds ?