En attendant les suites du procès de Pierre Bergé pour avoir reproché au Téléthon de récolter trop d’argent, il y a le spectacle toujours affligeant de l’opération organisée par l’association qu’il préside depuis 1996.
Si je suis contre toutes ces opérations de charité télévisée, celle organisée contre le sida est marquée d’abord par le sceau de sa propre médiocrité et l’histoire d’une longue dérive, dès la toute première opération télévisée de 1994, qui avait pourtant récolté autant d’argent que le Téléthon de l’époque (soit environ 45 millions d’euros).
En témoigne la « soirée de lancement » de l’opération. Y étaient réunis des salariés payés par les associations financées par Sidaction avec des journalistes dont les patrons des chaînes devaient s’afficher ce soir-là pour montrer leur adhésion… De quoi, en principe, garantir une belle unanimité de façade.
C’est au lendemain de cette soirée de lancement qu’un jeune journaliste du réseau survivreausida.net a recueilli le témoignage de Zina, maman séropositive entrée presque par effraction dans cette soirée.
Vous pouvez écouter son témoignage sur lemegalodon.net.
Il y a également l’excellent mini-reportage de Street Reporters, intitulé Sidaction : du champagne pour soigner le VIH… Ce reportage a déclenché les foudres en tout et pour tout d’un… salarié du Sidaction. En espérant que l’humour pétillant de Jo, jeune prodige du journalisme à l’origine de ce reportage ne lui vaudra pas un procès… contrairement à mon poisson d’avril daté du 1er avril 2005 qui annonçait que Pierre Bergé et Line Renaud remettaient leurs fortunes personnelles aux malades pauvres.
En février 2009, il l’équipe de Street Press s’était déjà amusée à « couvrir » la soirée de lancement, cette fois-là au VIP Room…
Enfin, last but not least, l’équipe de Bakchich y avait aussi fait un tour…
