Au fil des ans, les opérations de télévision appelant à la générosité du public ont contribué à banaliser l’idée incongrue que la maladie ne relèverait pas de la solidarité, mais de la charité.
La place prise par ces opérations est inversement proportionnelle au démantèlement de la protection sociale.
Les franchises médicales, étape ultime de ce démantèlement, renvoient les malades les plus pauvres vers ces circuits caritatifs.
La logique caritative est fondamentalement opposée à celle d’une vraie protection sociale pour tous.
S’y opposer est donc un devoir pour ceux qui luttent pour l’égalité des droits face à la maladie.
Le procès face à Pierre Bergé et son association Sidaction aura enfin lieu ce vendredi 17 octobre 2008 à 13h30 à la 17ème Chambre du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris. L’audience est évidemment publique.
Des séropositifs réagissent à l’annonce du procès de Reda face à Pierre Bergé et son association Sidaction
Un rapport de l’IGAS sur l’argent du Sidaction dort dans les tiroirs du bureau de Roselyne Bachelot
Pour mémoire : L’argent du Sidaction (1994-1996)
Pierre Bergé a déjà reconnu que Sidaction est « juge et partie », et que l’association ne serait plus viable sans « soutien extérieur »
Dans les jours précédant son report, les médias avait très pudiquement annoncé le procès :
Pierre Bergé et le Sidaction poursuivent un militant (Nouvel Observateur)
Le fondateur du Sidaction poursuit un militant (challenges.fr)
Pierre Bergé et le Sidaction poursuivent un militant contre le Sida (citegay.fr)
Polémique autour de l’argent du Sidaction (Bakchich.info)