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A Tahiti, un juge s'agite

10 avril 2008 à 11h50

Alors elle est où cette « preuve formelle » du compte japonais de Jacques Chirac ? Combien de fois, les lecteurs chevronnés de notre enquête, nos collègues journalistes parisiens, nous l’on posée cette question, soit directement, soit à travers leurs recensions de L’Incroyable histoire… ? Dix, vingt, cinquante fois ? En tous les cas, à l’autre bout de la planète, dans l’archipel de rêve que l’on appelle Polynésie Française, certains commencent à s’inquiéter de ce que la justice la trouve cette « preuve formelle », ce relevé de compte bancaire que seule une commission rogatoire internationale en bonne et due forme est à même de dévoiler. A Tahiti donc, certains acteurs de la saga chiraquienne ont des sueurs froides depuis qu’un juge d’instruction a décidé de prendre notre enquête au sérieux au point de l’intégrer officiellement dans sa procédure.

Chargé d’élucider la disparition du journaliste JPK, il y a plus de dix ans, le juge Redonnet du tribunal de Papeete vient en effet de réquisitionner notre livre, pour étudier les pistes financières menant au Japon, celles que nous avons révélées au grand public. Et le sang de Robert Wan, dit « le roi de la perle », prospère homme d’affaire tahitien, intime de Papa Flosse et de son grand ami Chirac, n’a fait qu’un tour. Dans la presse locale, M. Wan nous traite de « journalistes-auteurs en veine de notoriété », ce qui n’est pas très amène. Et nous accuse d’être à l’origine d’un « livre à sensation bourré d’allégations mensongères, sans aucune preuve et destinées à créer un pseudo faisceau de présomptions », ce qui l’est encore moins.

Au lieu de ces vaines invectives, nous aurions aimé trouver dans ce texte publié dans les Nouvelles de Tahiti, une phrase comme : « Je n’ai jamais versé un centime aux Chiraquiens et surtout pas au Japon ». Mais sur ce thème… rien, nada ! Dommage…

O.T.

Un juge de Tahiti sur les traces, à Paris, du compte japonais Sous les palmiers, la peur

4 Messages de forum

  • A Tahiti, un juge s’agite

    15 avril 2008 19:30, par cassandre

    le juge Redonnet du tribunal de Papeete vient en effet de réquisitionner notre livre, pour étudier les pistes financières menant au Japon, celles que nous avons révélées au grand public.

    J’ai lu votre livre La Maison Pasqua, j’ai admiré sa construction : ordre, synthèse clarté, humour.

    Vous êtes un vrai journaliste d’investigations, d’une intelligence et d’une clairvoyance extraordinaire.

  • A Tahiti, un juge s’agite

    4 mai 2008 14:52, par nannettonzenet
    Whaou le super site !!! Je viens de voir Nicolas Beau sur la 5 et je vous inscrit directement au chapitre de "mes favoris"
  • A Tahiti, un juge s’agite

    3 juin 2008 16:15, par cassandre

    Un refus de faire la guerre à l’Irak, un livre de Pean chez Drucker pour dire combien Chirac est un homme cultivé en art japonnais, une fondation pour reverser quelques euros de l’argent qu’ils volent à l’Afrique, un changement très intelligent de sigle, pour faire oublier et faire croire le RPR a disparu, "à pu "de voleurs, de bandits, ou d’ assassins, un petit tour de magie et puis s’en vont de la mémoire collective.

    Monsieur Beau, vous avez fait votre travail et votre devoir.

    Vos confrères ont tapé sur Mitterrand qui méritait ce traitement mais ils canoniseront Chirac.

    Ils font en sorte de mélanger l’actualité fugace et un travail de mémoire.

    Ils ont tous oublié qu’ils ont voté Chirac en 2002 par accident "instrumentalisé"

    (Comme par hasard personne n’a pensé aux reports des voix de Pasqua..)

    Il oublie que la politique mise en place par Sarkozy le fossoyeur n’est qu’une suite du programme RPR-UMP.

    Ils se sont habitué aux scandales, aux escrocs, aux barbouzes, aux passes -droit, par lassitude trop occupés à gérer leur quotidien pour avoir encore la force de s’indigner ou de se révolter.

    A quoi bon zapper Tf1 et se fatiguer à réfléchir puisqu’ils ont le sentiment qu’ils ne pourront jamais rien changer, puisque les intellectuels ont eux mêmes renoncés.

    En France on ne s’attaque pas aux personnes âgés, on a la descence d’attendre qu’ils soient morts afin qu’ils ne souffrent pas de la diffamation.

    Ils préférent s’intéresser à des sujets plus porteurs, "vendus à des milliers d’exemplaires" :Sarkozy et ses nanas, les nanas de Sarkozy, Sarkozy sa femme ses maîtresses, les ex maîtresses de Sarkozy et ses ex femmes etc.

  • A Tahiti, un juge s’agite

    24 janvier 2009 09:55, par yjanet71
    après avoir lu votre livre ils demandent encore ou est la preuve formelle !!!!!!!! Ce livre est une preuve à lui tout seul, biensur on ne voit que se que l’on veut voir !!!!! vos confrêre journaliste qui vous demande ça vous la font "à l’envers" et ça se n’est plus supportable