Document sans titre

0 ACTEURS (identité, rôles)

Guide etudiants

Guide du Nomade

Guide du citoyen

Guide du professionnel

1 INDIVIDUS (identité, rôles)

Individu sur Internet

Individu et risque international

Idees sur l'individu

2 PERSONNALITES

Les elites

Leaders

3 GROUPES

Groupes sur Internet

La famille

Groupes de pression-lobby

Groupes d'intérêt

4 ASSOCIATIONS

Les associations sur internet

Partis politiques sur Internet

5 ENTREPRISES

MANAGINTER

Risque international d'entreprise

Management

Intelligence économique

Veille internationale

Gouvernance d'entreprise

Responsabilité d'entreprise

Contribution sociale d'entreprise

Entreprises et conflits

Corruption

Ethique en affaires internationales

 

6 REGIONS

COLLECTIVITES PUBLIQUES

 

7 ETATL'ETAT

Micoétats, Quasiétats

Les empires

La nation

GEOPUBLIC

Questions pour l'Etat

ACTION PUBLIQUE

Etat protecteur   

La régulation  

La gouvernance

Etat et risque politique

Risques mondiaux

Puissance économique

Fonction publique

Etat responsable et controle

Etat protecteur

L'action internationale

Services publics

8 ORGANISATIONS INTERNATIONALES

9L'ACTION

LES ACTEURS: CHAMPS ET ACTIONS

methodes

La responsabilité

Acteurs et risque politique

Connaitre les acteurs

Observer Comprendre

Expliquer Prévoir?

Decider

La gouvernance

Les risques mondiaux

Histoire du risque

Strategies mondiales?

 
Document sans titre

0 ACTEURS

Acteurs sur Internet

Biblio.des ACTEURS

Bibliographie de la société

Biblio. famille et couple

Biblio. de l'environnement ecologique

 Biblio de la ville

 Biblio. de la Violence

Biblio; Communication et opinions

Biblio. Renseignement et desinformation

Bibliographie des religions

Bibliographie des cultures

Bibliographie de l'Art

Bibliographie des savoirs

Biblio. des sciences sociales

1 INDIVIDUS

Individu sur Internet

Biblio. de Individu  

Biblio. de la psychologie

PERSONNALITES

Personnalites sur Internet

3 GROUPES

Groupes sur Internet

Groupes de pression-lobby

Biblio. des Groupes  

4 ASSOCIATIONS

Les associations sur internet

ONG britanniques

ONG et think tanks USA

Partis politiques sur Internet

Biblio. des ONG

5 ENTREPRISES

Biblio. des Entreprises   

Carte du site de Managinter

L'environnement d'entreprise sur Internet

Annuaires et monographies d'entreprises

Actualite des affaires

Agences infobusiness

Moteurs specialises sur Internet

Presse economique sur Internet

Geographie des marches

Secteur public sur Internet

Fiscalite internationale sur Internet

Comptabilite sur Internet

Achats sur Internet

services generaux sur Internet

Ressources humaines sur Internet

Operations sur Internet

ProductionLogistique sur Internet

Le marketing sur Internet

Publicite sur Internet

Entreprises sur Internet

Management general sur Internet

Sites HARVARD

Strategies sur Internet

Les entreprises multinationales sur Internet

Creation et petite entreprise

Investissement international

ENTREPRISES SUR INTERNET

SOURCES

Entreprises: chroniques

Entreprises: geographie

Entreprises: droit, organisation

Entreprises: international

Entreprises et societe

Entreprises et opinions

Entreprises: perspectives

6 REGIONS

COLLECTIVITES PUBLIQUES

Regions et communes

Biblio. des Collectivités territoriales

 

7 ETAT

L'ETAT

Etat et services publics sur Internet

Administration française sur Internet

Politique sur internet

Geographie des politiques publiques

Droit sur internet

Droits nationaux sur Internet

Droit international public

Droit privé, droits de l'Homme

Droit economique sur Internet

Etat sur Internet

Bibliographie de l'Etat

Bibliographie du politique

Bibliographie du risque politique

Bibliographie de l'administration

Administration française sur Internet

Administration publique sur Internet

Etat et services publics sur Internet

Secteur public sur Internet

Entreprises publiques

Individu sur Internet

Associations, ONG

 

Biblio.des Etats    

Bibliographie du Politique

Biblio. du Lobbying

Bibliographie de la colonisation

Bibliographie du risque politique

8 ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Etat et services publics sur Internet

OIG sur Internet

ONU

La Francophonie sur Internet

Banque Mondiale

La Francophonie sur Internet

Banque Mondiale

Biblio. Organisations Intergouvernementales

Biblio. des Relations internationales

 

 

9L'ACTION

Delinquance financiere sur Internet

Gouvernance sur Internet

Gouvernance d'entreprise

Biblio. de l'Action

Biblio.de la concurrence

Biblio de la Corruption

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 Contribution sociale de l'entreprise

Les entreprises et l'International 

Ethique en affaires internationales Corruption

Gouvernement d'entreprise Corporate governance

Les associations et l'International

 Associations et ONG sur Internet  

 Groupes d'intérêt

Lobbies français

Mafias

Les élites

Leaders

La communication politique (droite libérale) ou corporative (syndicats patronaux) s'appuie volontiers sur quelques postulats de doctrine.

1°) L'entreprise est seule créatrice de valeur ajoutée, les services publics -et plus généralement la société- en sont les bénéficiaires , voire les prédateurs' à travers la pression fiscale de l'Etat et la pression sociale des bénéficiaires (syndicats d'employés, associations de consommateurs, d'usagers, de protecteurs de l'environnement)

2°) Le marché est le meilleur répartiteur des ressources disponibles. Dans la confrontation offre-demande, le débat sur les utilités sociales est simplifié par la constatation des prix. Il faut donc le plus possible déplacer vers le contrat et /ou le marché toutes les autres formes de débat sur l'affectation de ressources (démocratie budgétaire, services non -marchands, relations gratuites, non exploitation de certaines ressources naturelles ou sociales...)

3°) Les valeurs généralement associées à l'entreprise (initiative, responsabilité, travail, compétition) sont suffisamment convaincantes pour justifier leur extension à tous les secteurs de l'économie et même de la politique et de la société.

A l'évangile selon Saint Marx, revue par Lénine et Staline , s'oppose l'évangile de Saint Adam (Smith) confortée par Ronald Reagan et Margaret  Thatcher .

L'implosion de l'Union Soviétique en 1991, les divers facteurs de la mondialisation ont renforcé l'évangile libéral. Le retour de conjoncture américaine et surtout les scandales financiers de 2002 sèment le doute chez les croyants de la base. Et si les évangiles libéraux manquaient de fondement?

I- L'ENTREPRISE, CREATRICE DE VALEUR AJOUTEE?

A- QUI CREE LA VALEUR?

Ce produit est, pour l'essentiel formé à l'extérieur de l'entreprise, par des processus sociaux orientés par les politiques publiques 1°) En "économie réelle"(production de biens et services pour la population) , la valeur ajoutée est le résultat d'un produit social : "quantité de travail x productivité".

la quantité de travail dépend

de facteurs démographiques (pyramide des âges, migrations),

de la propension sociale à rechercher le travail ou le loisir, l'entrée des jeunes et des femmes dans la vie professionnelle, l'âge et les modalités de la retraite ...

Elle se résume dans la confrontation d'une offre et d'une demande de travail, dont l'entreprise est , bien qu'importante, une partie prenante parmi bien d'autres

la productivité des entreprises est liée :

à la géographie du pays: localisation, espace, ressources naturelles etc...

aux équipements existants, provenant notamment de l'histoire accumulée (infrastructures, machines)

aux acquis technologiques: savoirs et savoir-faire d'une population

aux capacités d'organisation sociale (il est bien connu que l'organisation du travail a été dans ses débuts largement inspirée par l'armée, voire par l'église et la famille patriarcale...)

Comme les autres acteurs, l'entreprise bénéficie de la valeur apportée par l'environnement social.

La même organisation d'entreprise , transplantée dans un pays étranger par exemple un pays émergent moins favorisé par la nature et par l'histoire, ne pourra pas fonctionner dans les mêmes conditions de rentabilité que dans son pays d'origine.

Il en est de même à l'égard de la conjoncture. Pendant "les Trente Glorieuses" , la croissance globale française accordait à chaque entreprise comme à chaque Français, un supplément annuel moyen de 6% , sans que cela corresponde nécessairement à une création personnelle de valeur d'une même importance. Les succès largement médiatisés des managers gagneraient à être relativisés: beaucoup sont simplement portés par la vague de la mode et le cycle des affaires.

Par contre, une entreprise, même bien gérée, souffre des effets d'une conjoncture défavorable et demande volontiers l'aide de l'Etat (voir les secteurs américains de l'aéronautique et des transports après le 11 septembre 2001). Comme pour les footballeurs, la rhétorique de l'excuse est bien au point.

2°) En économe monétaire, l'entreprise n'est pas le créateur de valeurs

Ce qui crée la valeur c'est le prix accepté pour payer un bien ou un service. Ce prix est déterminé par le pouvoir monétaire rendu disponible aux acteurs.

Le volume de ressource monétaire disponible pour les autorités monétaires du pays dépend de facteurs macroéconomiques et politiques

réserves

solde des flux de paiements externes courants

crédits et investissements étrangers et à l'étranger

Le volume de ressources distribuées aux différents acteurs par le système monétaire dépend aussi:

de la politique monétaire d'ensemble

de la politique des revenus

de la politique du crédit consenti, et notamment du crédit accordé aux entreprises par l'acceptation de risques bancaires

de l'autorisation donnée aux entreprises de solliciter directement le marché financier (dérégulation et desintermédiation largement pratiquées depuis une vingtaine d'années).

3°) L'entreprise n'est pas le seul fournisseur de biens et services

Des intermédiaires sont nécessaires pour transformer les ressources potentiellement disponibles (quantité de travail et productivité) en biens et services proposés à la population.

L'entreprise est l'un de ces intermédiaires. Mais d'autres fournisseurs sont tout aussi importants pour la satisfaction des clients et usagers. La famille, l'hôpital, l'école, la mairie, l'association, la coopérative , la mutuelle, le syndicat, l'église, le commissariat de police et d'autres encore sont indispensables à toute vie en collectivité.  

Après tout une grande partie des besoins selon Maslow (alimentation, abri, reproduction, sécurité, sociabilité, estime, réalisation de soi) n'ont pas forcément un caractère marchand et ne supposent pas nécessairement l'intervention d'une entreprise.

 Sur les besoins essentiels, les institutions non-marchandes sont même bien plus utiles, que les entreprises qui proposent, à grand renfort de publicité, des produits de consommation dont le public n'a pas vraiment besoin et qu'il ne peut pas vraiment s'offrir.

Dans cette compétition pour atteindre les faveurs du public, l'entreprise dispose d'un statut artificiellement protégé par la possibilité de déduire les frais de publicité de ses résultats imposables. Certaines entreprises ne subsistent que par cette forme de dopage. Certaines branches lui doivent leur survie: la publicité, bien sûr, mais aussi la presse, les médias, le luxe, le spectacle, le spectacle sportif, l'alcool, une grande partie de la consommation "somptuaire" (non nécessaire à la vie).Sans compter le rôle de la dépense publicitaire dans la conduite des affaires publiques (campagnes électorales...).

L'essentiel de la "force de frappe" de la communication est aujourd'hui investi au profit de gadgets sans intérêt alors que l'on constate fréquemment la pauvreté des services essentiels mal financés dans la société de consommation parce qu'ils procèdent du portefeuille collectif et non privé. Comparons par exemple ce que la publicité parvient à faire dépenser pour des achats non indispensables aux adolescents (habits de marque, friandises industrielles, tabac, boissons sucrées, téléphone portable, jeux en ligne, drogues diverses, rave parties...) par rapport à la réalité des besoins exprimés mais non couverts en matière d'éducation, formation, sécurité, santé...

On imagine ce que pourrait être la consommation réelle si les exonérations publicitaires se limitaient à la stricte information technique sur les produits utiles. Ou si les secteurs non-marchands bénéficiaient seuls d'apports publicitaires exonérés (santé, école, recherche, sécurité publique, sécurité routière, partis politiques et syndicats, groupes de pensée...).

 

top B- QUI EXPLOITE LA VALEUR?

1°) L'illusion du modèle fiscal

C'est souvent à partir de la réticence envers l'impôt qu'apparaît la prise de position simpliste : "l'entreprise crée des valeurs que l'impôt prélève ensuite pour les dépenses somptuaires de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale". C'est de bonne polémique électorale, mais est-ce bien justifié?

a) Quels sont les faits en matière d'impôt sur les revenus? En France, sur leurs revenus (profits), les entreprises contribuent seulement pour environ 10% au budget de l'Etat.

Contrairement au contribuable ordinaire, l'entreprise est autorisée à déduire toutes les dépenses engagées pour produire son revenu. Cette possibilité est pratiquement illimitée (sauf abus de biens sociaux, détournements de fonds etc...). Aucune contestation possible dans le principe. La moitié des entreprises françaises ne dégagent pas de revenu imposable tout en permettant à leurs dirigeants , et parfois à leurs employés, de vivre assez convenablement à partir des coûts de production (rémunérations confortables, utilisation des biens de l'entreprise).

C'est comme si le chef de famille pouvait déduire de sa déclaration d'impôts la totalité des dépenses de logement, alimentation, entretien, santé, formation etc... nécessaires à l'entretien de sa force de travail et à son renouvellement (famille, formation)

b) L'impôt de consommation, (TVA, taxe sur les carburants etc...). Le gros volume de la TVA versée par les entreprises ne doit pas faire oublier que, dans ce domaine, c'est le consommateur final qui paie l'impôt de consommation, l'entreprise jouant ici le rôle d'un percepteur de recettes maintenues provisoirement en trésorerie avant d'être reversées à l'Etat redistributeur.

Contrairement au consommateur final (et au contribuable ordinaire), l'entreprise est dispensée de payer directement de la TVA (plus exactement elle est autorisée à déduire ses charges de TVA sur le montant reversé à l'Etat).

c) Les charges sociales: ce sont des assurances (obligatoires) pour couvrir les accidents, la mise au chômage et à la retraite, les compléments de formation dans l'entreprise (la formation initiale est payée par le contribuable de base et, en partie , par la famille). Quand elle embauche un jeune diplômé, l'entreprise ne reverse pas à la collectivité le coût de cette formation, alors qu'elle est bien obligée de payer pour ses équipements, ses technologies, ses approvisionnements...Seule vraie charge de transfert payée en partie par l'entreprise et en partie par l'employé: la cotisation pour maladie non professionnelle.

2°) L'entreprise grosse consommatrice de valeurs ajoutées

a) Pour son propre compte, l'entreprise prélève directement des valeurs ajoutées et des revenus acquis par autrui.

Dans l'entreprise moderne, les actifs n'appartiennent pas directement au dirigeant mais lui sont confiées provisoirement pour atteindre un certain objectif

- actifs financiers sous la forme de l'investissement ou du crédit bancaire

- actifs humains sous la forme de travailleurs formés ailleurs et dont le statut social (logement, santé, vieillesse...) n'est pas maintenu par l'entreprise (alors que c'est le cas dans l'ancienne économie socialiste ou dans les pays émergents à faible capacité de protection sociale)

- "deséconomies externes", sous la forme d'accidents technologiques, humains, écologiques, prélèvements excessifs de ressources rares (naturelles ou humaines), contraintes requises sur l'utilisation de l'espace collectif et des infrastructures, du temps des hommes (temps de travail mais aussi le temps pour absorber la publicité et remplir les devoirs de consommateur de produits en excédent...)

b) Appropriations indues et destruction de valeurs découlent de comportements délictuels , pas toujours repérés ou sanctionnés

accords de non-concurrence

comptes opaques ou faussés

absence de contrôle

c) Une gestion incontrôlée des actifs confiés: Le dirigeant est libre de gérer son budget, comme s'il s'agissait d'un patrimoine personnel et non pas confié par la société (actionnaires, fournisseurs, employés, gestionnaires de biens et de services publics) . Il peut aller à la faillite s'il le souhaite ou s'il fait des erreurs. C'est même une méthode de management assez courante. Pour une certaine conception financière de l'entreprise, "Le bilan c'est ce qu'on dépose quand il n'y a plus rien à ramasser".

En cas d'échec, si l'appropriation du profit est de droit privatisée, les pertes directes sont toujours socialisées: communautés de créanciers publics et privés, mise au chômage etc...).

Il incombe à la collectivité publique de réparer les dommages directs mais aussi de financer les mesures indirectes de relance (incitation de nouveaux investisseurs au plan local, de relance conjoncture dans la branche sinistrée ou même dans l'économie globale) . Ces sauvetages sont nombreux dans l'histoire de l'économie libérale, et notamment aux Etats-Unis, champions du modèle libéral et de ses échecs (crises de 1929, 1971, 1987, 1982, 1987, 1996, chute du NASDAQ et 2000, de la Bourse de New York en 2002...). Des exemples analogues ne font pas défaut dans le monde occidental : Allemagne, France, Royaume Uni, Japon etc...

On sait maintenant que le manager autocrate, mégalomane ou tout simplement capable d'erreur, de faute et même de grave délits, n'est pas une éventualité théorique.

 

II- LE MARCHE , MEILLEUR REPARTITEUR DE RESSOURCES? "La main invisible du marché a bon dos "...

1°) Le contrat entre individus est considéré comme supérieur à la règle juridique

a) cette disposition a un caractère pratique à titre subsidiaire. Elle permet de réguler l'infinité de situations particulières où un accord d'intérêts suffit à satisfaire les parties concernées sans porter atteinte aux intérêts réels ou potentiels d'autrui. Mais la défense des intérêts d'autrui - notamment des faibles - doit être assurée par la loi : il faut limiter la liberté du renard dans le poulailler.

b) le contrat ne peut servir de règle ultime dans la gestion des affaires collectives (publiques, sociales, internationales, macro-économiques...) qui appelle d'autres points de vue:

celui de la contradiction conflictuelles entre intérêts particuliers (pluralisme démocratique)

celui de la contradiction conflictuelles entre intérêts particuliers et intérêts collectifs: effets de masses, interactions des processus, risque et sécurité, identité collective, long terme,

2°) Les marchés sont considérés par les libéraux comme les meilleurs allocateurs de ressources

a) la méfiance libérale, notamment américaine, envers les économies dirigées et planifiées

liée à la conjoncture historique de confrontation avec le communisme dans la Guerre Froide

liée aussi à une certaine conception de l'importance de l'économie et, plus particulièrement,du profit "ce qui est bon pour General Motors est bon pour l'Amérique"."The business of America is business"  Elu président des Etats Unis, le Général Eisenhower n'hésite pas à dénoncer "le complexe militaro-industriel". Après les affaires Enron, l'opinion américaine  s'interroge sur l ' environnement affairiste du Président GW. Bush

ce libéralisme doctrinaire n'empêche pas les Etats-Unis de conduire une politique réaliste de soutien fiscal et financier, de protectionnisme commercial, aux agriculteurs, à l'aéronautique, la sidérugie etc...

b) combinaisons de contrats particuliers, les marchés corrigent les erreurs par l'agrégation statistique

c'est vrai en principe mais cela ne protège pas de l'erreur collective . Surestimation du marché, d'un développement technologique sont la cause directe de quelques uns des grandes crises économiques du dernier siècle

d'autant plus que le marché finit par se réduire à l'évaluation boursière où l'achat et la vente portent moins sur la valeur technique des actifs que sur les anticipations spéculatives relatives aux réactions des investisseurs. La Bourse se place sur le marché du rêve, au même titre que le jeu, l'alcool, la drogue ou le spectacle

les techniques de gestion des risques par les contrats dérivés et les "futures" sont une manière d'échapper aux confrontations réelles. Du moment qu'on est assuré, directement par ces techniques, indirectement par "le recours au dernier prêteur" (c'est à dire l'Etat et le contribuable), il n' y a plus d'incitation à gérer rationnellement. L'incitation au "moral hazard", que les Etats-Unis reprochent volontiers aux organismes internationaux, joue régulièrement au profit des spéculateurs américains.

la création monétaire par la desintermédiation financière combinée à la dérégulation donne au marché purement financier et virtuel une puissance monétaire supérieure (plusieurs centaines de fois) à l'économie réelle de confrontation entre offre et demande de biens et services concrets.

Tel qu'il fonctionne, le marché financier n'est plus un critère valable pour l'affectation des ressources de l'économie réelle.

3°) Les nécessaires décisions économique hors marché: sont à prendre dans un cadre de décision "politique" ou du moins collectif

- anticiper le long terme dans certains secteurs à évolution lente (grands programmes énergétiques, infrastructures)

- prendre en compte les synergies et impacts collatéraux

- anticiper , prévenir, guérir le risque

- anticiper , gérer les "deseconomies externes": chômage, ruptures sociales, écologie

- les décisions de système: le choix des objectifs, moteurs et régulations de l'activité économique (production et utilisationdu produit)

- les décisions de structure: territoriale, par activités...

III- VALEURS D'ENTREPRISE ET VALEURS DE SOCIETE

1°) L'entreprise n'est pas toute l'économie

a) L'entreprise est une collectivité d'initiative et de travail qui joue un rôle important dans la transformation des ressources en biens et services; (Toute activité humaine , même desintéressée, vise en fait à transformer l'environnement

b) mais l'économie relève aussi de nombreux facteurs hors entreprise :

les besoins du long terme, de la permanence, de la qualité, de la sécurité et même une grande partie des besoins primaires (alimentation, abri, santé...) sont assurés en dehors de l'entreprise

c) les objectifs et les comportements économiques des entreprises varient largement (grande entreprise, petite entreprise personnelle ou familiale, entreprises financières , pays émergents...) . Mais leur vocation à fournir un service économique  est toujours subordonné à des objectifs de profit (surtout pour les dirigeants et actionnaires) et souvent de puissance ( "Dupont, j'ai décidé de devenir le n° 1 mondial. Pour les détails , je vous fais confiance") . Comme dans le domaine politique, le désir de profit rapide et de pouvoir conduit fréquemment à l'échec...mise à la charge de la société. .

2°) L'économie n'est pas toute la société

 Certes l'économie,en général, est un moyen  de développer le nécessaire progrès matériel et, peut-être de consolider le lien social (revenus, occupation du temps ). Mais:

les besoins des économies émergentes ne sont pas ceux des économies saturées

les besoins des économies saturées ne consistent pas forcément en "plus" de produits, plus d'argent , plus de consommations

- le marché virtuel de "la communication" : entertainment, multimedia, tourisme, modes de vie marginaux, drogue apparaissentt comme de plus en plus comme les vecteurs rentables de "la libre entreprise"

- alors que d'autres dépenses, sans doute nécessaires, sont freinées à cause de leur mode de financement collectif et non particulier: éducation , jeunesse, sécurité, santé, recherche

- le besoin de "non-économie": par la modération de la production, de la consommation en foction des besoins réels et non des résultats d'exploitation trimestriels

3°) Il faut préserver du marché les valeurs économiques non marchandes :

économie des services publics?

biens et services culturels?

biens et services de santé?

économie des rapports entre individus : famille, sexualité, santé etc...

populations à protéger: enfants, vieillards, handicapés etc...

4°) Il faut préserver les valeurs non-économiques

- les valeurs politiques: patriotisme, multipartisme, libertés individuelles, droits de l'homme...

- les valeurs sociales: solidarité, tolérance, humanitaire, identité culturelle, religieuse etc....

En conclusion, l'entreprise et le libre marché sont des instruments utiles au changement économique et même au progrès (changement favorable)

Leur valeur opératoire dans des circonstances favorables ne doit pas faire oublier:les débordements nombreux et coûteux dans leur fonctionnement

leur finalité d'appropriation exclusive d'un produit social qui est pourtant une oeuvre collective

Comme tous les autres acteurs de la vie économique et politique, ils doivent faire l'objet de la transparence et du contrôle de leurs décisions par les diverses parties prenantes (actionnaires, fournisseurs, clients, employés, collectivités publiques...)d'une limitation raisonnée de leur champ d'intervention: leur rôle se limite à fournir une partie des biens et services nécessaires à une collectivité, dans des conditions raisonnables de coût économique, social et humain .

Google search
Google
Web http://www.geoscopies.net/