Un proche de Nicolas Sarkozy ampute le budget de la Journée mondiale contre le sida.
Depuis 1987, le 1er décembre est la Journée mondiale contre le sida. Militants et personnes atteintes tournent souvent en dérision cette journée, car nous proclamons évidemment qu’il s’agit d’un combat quotidien, mené 365 jours dans l’année.
Il n’empêche. Quand Daniel Canepa, Préfet d’Ile-de-France et proche de Nicolas Sarkozy, a sorti la tronçonneuse pour faire voter ce printemps — dans des conditions peu claires — l’amputation du budget de cette journée symbole de notre lutte — alors que la femme de ce dernier sillonne le monde en réclamant l’accès universel au traitement pour les malades du sida — nous l’avons dénoncé.
Et, au-delà de la dénonciation, c’est le Dr Denis Méchali, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Saint Denis depuis plus de vingt ans, qui s’est mobilisé, après avoir reçu des gifles successives, d’année en année, à l’occasion de chacun de ces journées. En effet, le Groupement régional de santé publique que préside Canepa refuse à ce médecin de banlieue les petits moyens qu’il réclamait pour organiser un minimum de visibilité et d’information sur la prévention, notamment en direction des jeunes sur le sujet du dépistage.
C’est sous le coup d’une douce colère — avec pour seule préoccupation de faire vivre la santé publique et la prévention pour toutes les populations et contre toutes les discriminations — que ce médecin a réussi à fédérer ces derniers mois associatifs, soignants et acteurs locaux pour préparer — du moins à Saint Denis — une série d’événements pour marquer notre refus de voir une nouvelle génération contaminée.
Je vous invite à l’écouter.