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Sarko et Fillon contre la réalité

30 mars 2010 à 13h25
Alors comme ça, François Fillon et Nicolas Sarkozy passent leur temps à nous vendre qu’ils vont garder le cap, grâce au soutien de la majorité, et dans le respect des engagements de 2007… Ce genre de déclaration pourrait être drôle, si elle n’était aussi dramatique.

Tout d’abord, se targuer du soutien de la majorité, c’est assez drôle.

En effet, depuis les élections régionales, la majorité n’est plus à droite, mais bel et bien à gauche. Et dire que Fillon et Sarkozy ont le soutien de la majorité de gauche, ça me paraît à tout le moins très très très excessif.

Hé oui, le déni de réalité, auquel ce gouvernement s’adonne plus que de raison, à ses limites. On ne peut pas se targuer de représenter la majorité dans un pays où les dernières élections ont donné la majorité à l’autre camp !

En tout cas, dans un pays où les médias font leur travail. Ce qui semble ne plus être le cas en France. En effet, je n’ai vu absolument aucun journaliste relever ce simple fait : de puis le deuxième tour des régionales, les électeurs ont donné la majorité à la gauche. Donc, la droite n’est plus la majorité dans ce pays. Le blabla sur l’abstention ne change rien à cela. On ne peut pas oublier l’abstention aux européennes et présidentielles, et brusquement la retrouver aux régionales. Un peu de cohérence, quand même !

On peut disserter des heures durant sur ce qui a bien pu se passer, les faits sont là, et ils sont précis.

Ensuite, parlons donc des engagements de 2007 !

« Ensemble, tout devient possible », disait-il alors ! Remarquez que, là, il n’a pas menti ! On sent bien qu’avec lui, tout est possible ! Bon, les français ne pensaient pas au pire, mais, si si, c’est possible !!! Mais aussi, ne nous promettait-il pas : « travailler plus pour gagner plus » ?

Or, le chômage est en augmentation constante (et c’était le cas avant la crise, malgré ce qui est affirmé maintenant), ce qui ne permet pas à beaucoup de travailler tout court, alors, pensez bien, travailler plus…

De plus, pour ceux qui ont la chance de simplement pouvoir travailler, beaucoup se voient obligés de travailler plus, mais quant à gagner plus… Prenons l’exemple du travail du dimanche : avant le gouvernement Sarkozy, c’est lui qui trahit le dimanche et les pays de fois plus de travail en semaine. Grâce à ceux qui ont suivi, soi-disant, respectent les engagements de 2007, le travail du dimanche est maintenant, dans une majorité des cas, payer le même prix que le travail de la semaine, et, en plus, il est très difficile de refuser ce travail qu’il soi-disant et volontaire, parce qu’avec le taux de chômage qui règne, perdre sa place est facile !

Mais il est vrai que notre président et son premier ministre ont une forte tendance à choisir les promesses de 2007 qu’ils souhaitent tenir. Hé oui, on est toujours dans le déni de réalité, que ce soit pour la réalité actuelle, comme pour la réalité des promesses faites.

Bien plus grave, avec à peine 30 % des gens qui font encore confiance, et 57 % des gens qui souhaitent qu’il ne se représente pas, nous sommes dans une situation grave pour le pays, parce qu’un gouvernement aussi impopulaire ne peut pas continuer de gouverner en saccageant tout sans gros risque !

Même Berlusconi (c’est dire) est moins désavoué que Sarkozy, puisqu’il garde une petite moitié des régions !

Et pendant ce temps-là, nous avons droit à un remake du "Gendarme de St Tropez à New-York" ! (pardon, à Washington)

Collomb le Pourquoi Gérard Collomb met les pieds dans l’affaire Frêche.