L’humeur de Probst
Jean-Louis Borloo a raté le coche. Le ministre de l’Écologie nous a fait son festival de couillonnades, impossible maintenant qu’il soit nommé Premier ministre. Il ne suffit pas de se coiffer et de s’habiller correctement. Après l’échec d’Alstom pour l’Eurostar, Borloo assure qu’il n’y a pas de pénurie d’essence, mais les Français qui n’en ont pas trouvé à la pompe se sont bien rendu compte de la supercherie.
Du coup, c’est Fillon qui a gagné ses galons de super-collaborateur. Le sous-fifre du Kaiser Sarkoko ne traîne pas toutes les casseroles de Borloo ou d’Alliot-Marie. Restent, comme prétendants à Matignon, Lemaire et Lagarde, laquelle vient tout juste d’annoncer une hausse du prix de l’électricité. Bravo pour la communication ! Belle capacité à jeter des pavés dans les carreaux. Il nous faut un Premier ministre capable de rassembler, la France a besoin d’un gouvernement de salut public. Pas plus de 15 ministres, comme un véritable XV de France, avec un pack d’avants solide !
Les médias ne s’intéressent plus aux vedettes de la politique comme Aubry, DSK ou Sarko, voici venu le temps des outsiders ! François Hollande, avec son air jovial et son look approprié, est une sorte de conglomérat de Mollet, Giscard et Mitterrand. Une véritable force de proposition, un homme sérieux de centre gauche. Dans la difficulté, c’est peut-être le seul à sécréter de l’espoir. Deuxième sur la liste : François Bayrou. Dans cet embrouillamini général, et même tout seul, le président du Modem réussit à tirer son épingle du jeu.
Pas moins de 71% des Français veulent voir Sarkozy prendre sa retraite à taux plein et tout de suite ! Même les anciens sarkozards et autres sarkologistes ont consommé la rupture. C’est fini, c’est le divorce ! Ceux-là ont désormais peur de voir un second tour de la présidentielle abracadabrantesque entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Gare à la poussée des extrêmes ! Le national-populisme nous guette !
Il va sérieusement falloir arrêter les colloques télévisés de conneries totalement inutiles et qui n’accouchent d’aucune solution concrète ! De nos jours, s’il y a une crise économique, on invite Attali, si la crise est industrielle, on invite Minc et si la crise relève de l’Éducation nationale, on invite Luc Ferry (peut-être parce que le monsieur porte un nom symbolique). Mais où va-t-on ?
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