L’humeur de Probst
Que de bien tristes bilans, cette semaine ! Après Cuba et Castro, c’est au tour de la Corée du Nord de nous offrir le spectacle de sa tragicomédie. Comme son père avant lui, Kim Jong-il vient de passer le relais à son fiston, Kim Jong-un. Un peu comme dans la principauté de Neuilly, où le Kaiser Sarkoko voulait céder au sémillant Jeannot sa toute-puissante place.
Pas mieux en Chine. Le prix Nobel de la paix vient d’être attribué à Liu Xiaobo, un dissident emprisonné depuis novembre 1998, et voilà que sa femme est assignée à résidence. Même pour les anciens maoïstes, l’état des droits de l’homme dans l’empire du Milieu est de plus en plus dur à regarder en face.
Du côté de la Vieille Europe, je me délecte des récents Mémoires d’Anthony Charles Blair, dit Tony.Il est intéressant de voir comment un homme de gauche a été capable de mettre de l’eau oxygénée dans sa bière, alors que, en France, les socialistes n’arrivent même pas à orienter leur tropisme vers le centre-gauche ! On souhaite d’ailleurs un prompt rétablissement à Martine Aubry qui a, semble-t-il, la cornée fragile.
La droite est à genoux, les gauches sont divisées, il va bien falloir trouver, au crépuscule du gouvernement Fillon, quelque chose qui puisse redonner espoir aux Français. Car la fin de règne s’annonce bien molle pour François. En lieu et place d’une dissolution, le Kaiser nous propose un remaniement. Comme si cela pouvait servir à quelque chose. Espérons que les cantonales de mars prochain seront le vrai baromètre politique en France !
Journalistes otages, expatriés otages, le monde entier se fout de nous et il a bien raison. Désordre social, autisme du pouvoir… Nous sommes mauvais. Cet été, Estrosi aurait mieux fait de s’occuper de l’Industrie au lieu de nous jouer l’air de la surenchère sécuritaire. Et ne parlons même pas de Mme Idrac, de M. Borloo ou de M. Bussereau qui devraient avoir la décence de présenter leur démission après l’échec cuisant d’Alstom face à Siemens pour la livraison des trains Eurostar !
Le pire pour la fin. M. Kouchner. L’ex-homme de l’ingérence nous a plongés depuis trois ans dans un enfer de stérilité et de lâcheté. Le French doctor n’est pas allé à Abidjan ni à Alger, il a préféré entretenir ses relations coupables avec la Birmanie ou le Gabon. À 72 ans, il est vraiment temps qu’il prenne sa retraite !