Sur deux marchés, les offres étaient notées sur deux critères, qualité technique et prix. Jusqu’ici, logique. Sauf que pour le prix, la meilleure note était attribuée à la note la plus proche du prix à deviner, et non au moins cher ! Surprenant, non ? Non, lyonnais… Ah, la cuisine lyonnaise…
C’est comme ça que l’entreprise Cholton a obtenu la meilleure note pour deux appels d’offre à plus d’un million d’euros, en remportant un marché d’eau potable en tombant seulement à 5 500 euros du prix « secret » de 1 085 240 euros, et un marché d’assainissement, à 33,65 euros près du « juste prix » de 1 069 990,70 euros ! Franchement, ils sont forts au jeu de devinette ! Parce que qui pourrait croire qu’ils auraient pu être mis au courant du prix à trouver ?
Alors que les moins chères proposaient 499 884,50 euros et 449 414,40 euros ! Autrement dit, 40% du prix de ceux qui ont gagné !
A ce propos, lisez l’excellent article de Lyon Capitale
C’est sûrement pour payer ce genre de « choix », et aussi, peut-être, les émoluments du président (ainsi que les jetons de présence des membres du conseil d’administration, qui s’élèveraient à près de 1000 euros), que les transports en commun lyonnais sont les plus chers de France ! A Lyon, nous, on n’hésite pas : tarif 1ère classe pour tous ! Mais seconde classe pour tous aussi !
A Lyon, c’est bien simple, l’abonnement est rentable seulement si vous faites plus de 6 aller retours par semaine !
Et Rivalta, quand il a pris la présidence du Sytral, a fait une chose assez bizarre pour un soi-disant socialiste : il a fait installer des systèmes d’entrée à portiques pour lutter contre la fraude qui ont coûté… 10 ans du coût annoncé de la fraude ! Salauds de pauvres qui ne payent pas…
En plus, quand il a fait installer ces si coûteuse installation, il avait bien sûr expliqué que cela permettrait de… baisser les tarifs, bien sûr ! Comment dit-on ? Les promesses n’engagent que ceux qui y croient
Il a été condamné à rembourser 116 000 € d’indemnités de président qu’il s’était fait voter dès qu’il avait récupéré la présidence du Sytral, il y a maintenant plus de sept ans, des indemnités très élevées, qu’il n’avait pas hésité à cumuler avec des indemnités de chômage, parce qu’il avait quitté son emploi d’ingénieur au moment de prendre la présidence du Sytral. Il a, bien sûr, fait appel de cette condamnation, quand son vice-président a pour sa part déjà remboursé ses indemnités.
Mais le plus beau, c’est qu’il est fortement défendu par certains, au PS, qui tombent à bras raccourci sur un élu villeurbannais qui a eu le malheur de dire publiquement qu’il trouvait que Rivalta devait rembourser…
Autant dire qu’il a beaucoup de mal à être crédible quand il explique aux chauffeurs en grève qu’il est impossible de leur garder leurs avantages, et qu’ils sont trop payés !
Et c’est fâcheux pour le principal représentant fabiusien de la fédération du Rhône.
Des militants socialistes villeurbannais ont fait remarquer que, depuis près de 30 ans qu’il est élu, Bernard Rivalta n’a jamais payé la part qu’il doit, sur ses indemnités d’élus, au parti socialiste. Et en 30 ans, cela finit par faire pas mal : plus de 100 000 €, selon un décompte rapide.
C’est une manière originale d’être socialiste qu’a adopté ce brave homme.
En effet, il est vice président du conseil général, conseil général auquel il siège pour un canton de Villeurbanne. Tout en étant en même temps Vice-président au Grand Lyon (la communauté urbaine) parce qu’élu à la municipalité de Vénissieux !
On connaissait le bourgeois bohème, on a maintenant l’élu bohème, une spécificité lyonnaise.
Ceci étant, si dans la fédération du Rhône, on se met à faire la chasse aux élus qui ne payent pas la part qu’ils ont promis de reverser au parti socialiste, cela va faire frémir beaucoup de monde, lorsque c’est un sport bien Lyonnais. Des rumeurs persistantes sous-entendaient, d’ailleurs, que Gérard Collomb lui-même avait beaucoup de mal à payer les siennes. Gageons que ces histoires de cotisations non payées ne vont pas faire long feu…