UMP
Quand un besoin pressant de transparence inonde la France, nos hommes politiques jouent dans le bac, plongent la tête dans le sable et ne prennent pas la mesure du défi qui attend le pays.
Les retraites, l’avenir, l’horizon ! Et plutôt que de s’y pencher, les députés nous rejouent un tour de cochon : auditions à huis clos de la commission des Affaires sociales et renvoi à septembre.
Sous les pavés, l’UMP risque de trouver bien autre chose que la plage. Des mines !
L’atonie du gouvernement tourne à l’aphonie, simplement brisée par des SMS de socialistes. Dans le rôle de la taupe, un peu seyant Ayrault, Jean-Marc, patron des roses parlementaires, a ainsi rompu le silence de la commission. Mais communiquez, bon Dieu !
Le dossier des retraites est un enjeu national, essentiel. Et doit redonner un espoir au pays. Pas un projet à ficeler en catimini, au milieu de discussions en vases clos. Étonnant d’ailleurs que ni la commission des Finances ni celle des Affaires étrangères, au moment où tous se gargarisent d’une harmonisation européenne, ne se penchent sur la question.
En 2003, Fillon s’était planqué sous le parapluie Chirac pour repatouiller à la va-vite les retraites. Qu’il passe un rattrapage et endosse, depuis Matignon, la responsabilité d’une réforme claironnée pendant la campagne du Kaiser Sarkoko en 2007. Expliquer, détailler point par point le texte et ses conséquences, assumer, pondre de nouveaux accords Matignon. En un mot : gouverner !
Au moins les ministres mis à contribution pourront-ils toucher du doigt la notion de pénibilité du travail, élément crucial de la réforme qu’ils feignent d’ignorer. Le bon peuple, lui, en trois ans d’un quinquennat toujours plus branlant, a eu tout loisir d’y goûter. Seulement trente-six mois de pouvoir neuilléen ont rendu le Français dépressif et apeuré. Il est grand temps de changer.
La révolte gronde. Déjà en Saône-et-Loire et en Isère. Gare aux Fédérés. Un dernier mot sur la disparition de Bernard Giraudeau. Acteur brillant, esprit vaillant, travailleur impénitent, désespéré par l’incompétence de nos dirigeants. In memoriam.